Poème inspiré par les événements dramatiques de Paris
Enormément de personnes, jeunes et moins jeunes, ont été profondément marquées par les événements dramatiques survenus à Paris les 7, 8 et 9 janvier derniers ! Au sein de l’athénée d’Esneux, les étudiants ont été amenés à en discuter. L’un d’eux, Damien Scholle, a exprimé son ressenti au travers d’un poème qu’il a lui-même composé. A l’issue de l’examen de l’ordre du jour du conseil communal d’Esneux, le jeudi 22 janvier, la députée Christie Morreale a demandé à prendre la parole afin d’en faire lecture à l’ensemble des conseillers et ce, à la place de la traditionnelle minute de silence généralement observée à la mémoire des victimes.
« Dans cette actualité bien sombre, j’ai pensé qu’il est bon de montrer que l’on a aussi une belle jeunesse », a-t-elle dit, suggérant de féliciter cet étudiant au nom du conseil communal. Ce à quoi la bourgmestre, Laura Iker, a répondu que cela sera fait à travers le bulletin communal, dans lequel son poème sera publié.
La veille déjà, lors de la soirée de présentation des bons vœux de l’USC d’Esneux, la députée avait également tenu à lire ce poème. Peu avant, l’auteur l’avait remerciée de lui permettre ainsi de s’exprimer. « Je suis fier mais en même temps gêné de l’être car ce texte reflète vraiment un ressenti. Mon but n’est pas, bien sûr, de diffuser le texte en tant que tel mais bien de faire passer l’idée qu’il véhicule », a-t-il confié.
Voici le poème intitulé L’oiseau de la liberté
Il est perdu, il s’est enfui
Le rire en ce jour maudit
Il est blessé, mis au tapis
Par la haine, la barbarie
Elle est fêlée la liberté
Dont nous avions tous hérité
Oui, saccagée et galvaudée
Mise à sac, vandalisée
Mais le rire n’est qu’en voyage
Il s’absente le temps d’un deuil
caricatures dans son bagage
Qu’il ne laisse pas sur le seuil
La graine de la peur pourtant plantée
Dans un jardin fertile
Ne cessera de se heurter
A des esprits hostiles
Car c’est dans le malheur
Que se rassemblent les hommes
Unissant leur coeur
Faisant face aux dogmes
L’oiseau du rire est touché
Par des chasseurs hallucinés
Prenons ses plumes et trempons-les
Dans l’encrier de la liberté