Liège manque d’endroits pour nager en plein air. L’Ourthe, une solution ?
Article publié dans La Meuse du 06/07/2015
Wégimont a dû fermer ses portes à cause de l’affluence et Chaudfontaine était complet. «Malheureusement par mesure de sécurité, nous ne pouvons accepter plus de monde. Merci pour votre compréhension.» Voici le message qu’a dû lancer la direction du domaine provincial de Wégimont samedi en fin de matinée pour éviter les problèmes. On en était déjà à plus de 3000 entrées!
Un toit rétractable
Du côté de la piscine communale de Wégimont, où on possède un système ingénieux de toit rétractable (dont d’autres feraient bien de s’inspirer), la situation a failli être la même. «Oui, on a eu énormément d’entrées, expliquait hier la préposée. 1266 rien que samedi. On a dû rappeler un maître-nageur. Mais on n’a pas dû fermer.» Avec cette vague de chaleur se repose à nouveau la question du peu d’endroits où les Liégeois qui n’ont pas de piscines (à savoir plus de 99% d’entre-eux!) peuvent aller se baigner en été. Seuls Wégimont et, un peu, la piscine de Chaudfontaine peuvent les accueillir.
Durant des années, il y avait les magnifiques Prés de Tilff. Mais ils sont fermés depuis cinq ans. Les exploitants successifs ont joué de malchance avec la météo. La piscine doit faire l’objet d’importants travaux (il y a des fuites d’eau sous le bassin et les chaudières sont obsolètes). Et la Région wallonne, propriétaire des lieux, ne se décide pas. Pourrait-on alors voir la Province de Liège, déjà propriétaire du domaine de Wégimont, reprendre cette infrastructure? La réponse du Premier député André Gilles est claire : «Non. Et d’ailleurs, personne ne nous l’a jamais demandé. Cela supposeraitde grosses dépenses pour remettre le site à niveau et pour l’exploiter et nous n’en avons pas l’intention.» Voilà qui est clair…
Et dans les cours d’eau?
La solution est dès lors peut-être à trouver du côté des cours d’eau qui sont tous interdits de baignade en région liégeoise. Non seulement par les relevés de la qualité des eaux par la Région wallonne, mais aussi par le manque de surveillance. Ils sont désormais nombreux à penser, la députée esneutoise Christie Morreale en tête.
«Malgré l’interdiction totale de se baignerdans l’Ourthe, de nombreuses famillesbravent l’interdiction dans des endroitsdangereux. Je plaide pour qu’on puisse avoir une tolérance dans des endroits qui ne présentent pas de tels dangers tout en sachant que la qualité de l’eau n’est pas suffisante au sens des règles régionales. Ça serait un moindre mal et ça éviterait des drames.»