L’agro écologie, l’avenir de l’Homme, et de la Terre
On croyait en l’abondance, et pour finir, on découvre la rareté. Quand le modèle économique constitue plus un problème qu’une solution.
Pendant des années, l’être humain a exploité le sol sans se soucier de la pérennité de celui-ci.
Le sol en Belgique a une épaisseur comprise entre 1 et 2 mètres. Il s’agit d’un milieu complexe et vivant. Environ 150 grammes d’animaux se retrouvent dans un mètre carré de sol prairial. C’est dire l’importance du maintien de cette biosphère si proche de nous.
L’utilisation de pesticides, insecticides en tout genres altère dangereusement ce fragile équilibre. Le labourage profond détruit de manière durable les animaux participant à la régénération du sol. Ces technologies humaines ne font que dégrader la qualité des sols.
La politique du produire toujours plus, toujours plus vite court à une perte définitive de cette biomasse si difficile à reproduire. La monoculture devient l’ennemi du sol ne permettant plus une vie durable en son sein.
Il faut absolument changer de paradigme parce que l’agriculture intensive court à sa perte. Modifier nos habitudes de consommation, nos modes alimentaires. Il en va de notre survie, du maintien d’une des professions les plus importantes, l’agriculture.
Celle-ci est de plus en plus mal lotie d’un point de vue financier alors que des solutions sont là, proches et faciles à réaliser.
Des modes agricoles plus soucieux de l’environnement sont, à portée de main :
Varier les cultures sur de plus petites surfaces, laisser respirer la terre après les récoltes, ou planter des espèces régénératives comme la moutarde, privilégier les circuits courts de distributions, replanter des haies autour des champs, éviter le labour profond, ne plus utiliser de produits phytos, sont quelques exemples d’un changement indispensable.
L’agro-écologie n’est pas un phénomène de mode créé par quelques illuminés avides de nature, d’écologie pure et dure. Elle constitue une alternative pour assurer un avenir alimentaire à chacun de nous, maintenir la profession d’agriculteur et assurer une stabilité d’un sol très fragile s’il n’est pas respecté.
Un à deux mètres de sol pour nourrir l’humanité, rendez-vous compte…Ce n’est pas énorme et c’est pourtant cette fine couche qui permet à l’humanité toute entière de vivre, à la biodiversité d’être là pour faire grandir plantes, arbres nourriciers.
Ces changements sont indispensables au maintien de notre alimentation.
La non-utilisation de pesticides et insecticides, la prédilection aux circuits-courts de distribution, la culture de semences locales et adaptées à notre climat feront gagner de l’argent aux agriculteurs. La bonne gestion des sols avec la plantation de haies, l’interdiction de bétonnage de zones agraires éviteront les inondations et glissement de terrains. La diminution de la mécanisation de l’agriculture fera diminuer la pollution par hydrocarbure…
La recherche scientifique et les développements économiques qui en découlent peuvent constituer un formidable défi. Aider à gérer, outiller et accompagner les agriculteurs dans leurs décisions et les actions techniques à poser, pour plus de précisions et de résultats concluants, durables pour notre environnement et notre santé.
Aux pouvoirs publics de fixer des objectifs clairs et un échéancier pour y parvenir.