Des mesures concrètes pour un enseignement inclusif !
« Intégration des enfants porteurs d’un handicap dans notre enseignement : chacun doit trouver sa place ! »
À l’école inclusive Singelijn, à Woluwé-Saint-Lambert, que j’ai visité ce matin avec mes collègues parlementaires, 5% des enfants sont porteurs d’un handicap. Qu’ils soient malentendants, dyslexiques, trisomiques, handicapés moteurs,… les enfants trouvent tous leur place. C’est un projet qui permet à l’ensemble des enfants de se développer, de s’entraider et d’apprendre à se connaitre. Parce que la construction de notre société inclusive de demain passe aussi par là!
A cette occasion, je souhaite présenter mes ambitions en matière d’intégration des enfants porteurs de handicap, un sujet qui me tient particulièrement à cœur.
De manière générale, il est nécessaire que chaque enfant trouve la place qui lui convient le mieux : les pouvoirs publics et l’enseignement doivent s’adapter aux besoins de chacun, dans l’enseignement spécialisé ou dans l’enseignement ordinaire. Pour certains, il est évident que l’enseignement spécialisé est la réponse adéquate. Pour d’autres, l’intégration et l’inclusion dans l’enseignement ordinaire est tout à fait possible et doit être encouragée.
Je défends donc la création d’une véritable intégration dans les établissements scolaires car elle permet :
– De créer un climat de tolérance.
– D’enrichir les enfants. Ils apprennent à vivre avec la différence, à rencontrer les peurs de l’autre, ils expérimentent la solidarité, l’entraide, … Pour finalement, trouver la différence tout à fait normale!
– De ne pas marginaliser ces enfants et leur famille.
– De faire tomber les préjugés, d’apprendre à se connaître l’un l’autre.
Il est donc nécessaire de prendre des mesures concrètes telles que :
– Favoriser les écoles compréhensives, qui privilégient le regard sur l’élève plutôt que sur son handicap, qui valorisent ses compétences propres et son développement personnel plutôt que strictement les résultats scolaires.
– Sensibiliser les écoles maternelles, primaires et secondaires (directions, personnel enseignant, équipes éducatives) aux plus-values de l’intégration de personnes en situation de handicap dans les écoles. Comment ? en menant un travail de démystification du handicap directement auprès des enseignants et de la direction afin que l’approche, l’accueil et l’intégration des personnes handicapées soient facilitées. Lorsqu’un enfant s’engage dans un programme d’intégration, il bénéficie d’un encadrement personnalisé. Cet encadrement peut également bénéficier à l’ensemble de la classe ; c’est donc une plus-value pour les élèves et pour les enseignants.
– Créer des synergies entre l’enseignement ordinaire et l’enseignement spécialisé afin de faciliter la logique de l’intégration. Ces échanges permettront des connaissances mutuelles des méthodes pédagogiques jusqu’à des projets d’intégration qui se concrétisent, qui sont encore trop rares aujourd’hui. A l’occasion de cette visite, les parents ont pu nous expliquer les démarches nécessaires pour entamer les projets d’intégration. Malheureusement, c’est un parcours du combattant et les parents se sentent trop souvent seuls face à tous.
L’intégration ne devrait pas être une exception mais une opportunité pour les enfants qui le souhaitent !