Des haies vives pour protéger les insectes pollinisateurs !
Question orale adressée à M. Di Antonio, Ministre wallon de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire le 20 avril 2015
L’aménagement du territoire a une influence décisive sur la qualité de notre environnement et la protection de la biodiversité de notre région. Nous ne pourrions répondre aujourd’hui aux défis de l’urbanisation sans penser au développement durable. Partant de cette évidence, la Députée Christie Morreale a interpellé hier Monsieur Carlo Di Antonio, Ministre en charge de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, à propos de la promotion des arbres et arbustes mellifères, ou nectarifères, indigènes dans le cadre de la Circulaire ministérielle du 14 novembre 2008.
En effet, il apparait judicieux de favoriser la plantation d’arbres et arbustes mellifères lorsque la création d’une haie vive est déjà obligatoire. On sait de quelle manière les haies permettent de limiter l’érosion du vent, de faciliter la pénétration de l’eau dans le sol, mais également de constituer des couloirs écologiques et de précieux biotopes. En favorisant la plantation de plantes mellifères, il s’agirait alors de renforcer leur statut de couloirs écologiques au bénéfice des abeilles domestiques et des insectes pollinisateurs. La population sans cesse décroissante de ces différents insectes doit retenir notre attention non seulement dans le but de soutenir nos apiculteurs mais également dans un souci de protection de l’environnement. Ces plantes mellifères, communes et bien connues, sont nombreuses : bouleaux, châtaigniers, pommiers, tilleuls, aubépines …
Dès lors, Christie Morreale a demandé au Ministre que les futures haies vives, obligatoires dans le cadre de certains permis d’urbanisme, soient composées, partiellement ou exclusivement, de ces arbustes et arbres mellifères.
Monsieur le Ministre Di Antonio, suite à cette question, a déclaré que, dans le cadre de la réforme du Code de l’Aménagement du Territoire qui est en préparation, il serait souhaitable qu’un pourcentage minimum d’essences indigènes et mellifères soit exigé pour la délivrance des permis.
Pour Christie Morreale, il conviendrait également de distribuer des fiches-conseils afin de mieux choisir les essences que l’on plante en pleine terre ou dans nos jardinières afin de favoriser la biodiversité en Wallonie. Elle rappelle également que ces choix posés par les citoyens ont une importance décisive sur la qualité de notre environnement, que ces choix posés par les particuliers sont loin d’être anodins. C’est pour cette raison qu’une meilleure information du citoyen semble cruciale afin de mieux faire connaître nos plantes mellifères indigènes ainsi que les plantes invasives.