Déblocage en vue dans le dossier du centre d’interprétation de la pierre de Sprimont
Question orale destinée à Monsieur Maxime Prévot, ministre en charge du Patrimoine, et à Monsieur René Collin, ministre en charge du Tourisme
« Subsides pour le centre d’interprétation de la pierre à Sprimont »
Il y a une dizaine d’années, la commune de Sprimont a initié une procédure visant à réaménager le musée de la pierre, qui entend mettre en valeur le travail de la pierre, un savoir-faire reconnu dans la région ! Ce musée est établi au sein de l’ancienne centrale électrique des Carrières de Sprimont datant du début du 20e siècle, sur un site encore exploité à ce jour et qui accueille, depuis une vingtaine d’années, les Rencontres internationales de sculpture au cours desquelles une quinzaine d’artistes belges et étrangers viennent créer des œuvres d’art au départ de blocs de pierre.
L’objectif est de faire de ce musée un véritable centre d’interprétation de la pierre. Outre sa rénovation, il s’agit d’y réaliser une scénographie retraçant l’évolution de la pierre, depuis son état originel jusqu’à la pierre ornementale. Il est prévu que ce dossier, dont l’investissement est estimé à 1,6 million d’€, bénéficie de subsides du Commissariat général au tourisme et du département du patrimoine.
Les bâtiments étant classés, ce sont des procédures spécifiques, souvent longues, qui doivent être accomplies. Néanmoins, en août 2013, le bourgmestre de Sprimont avait annoncé la concrétisation imminente du dossier… L’appel d’offres avait été lancé et les travaux étaient censés débuter au printemps 2014 pour s’achever en 2016. Travaux qui avaient ensuite été reportés en septembre 2014… Mais à ce jour, le chantier n’a pas encore été lancé. Et pour cause, le Gouvernement doit se positionner quant à l’octroi des subsides sollicités.
Monsieur le ministre, pouvez-vous rassurer quant à l’octroi de subsides en vue de mener à bien ce projet de centre d’interprétation de la pierre ? Quand peut-on espérer voir le dossier être avalisé par le Gouvernement ? Et quand pourrait-on raisonnablement envisager le lancement des travaux ?
Réponse des ministres, à la question de Christie Morreale
Le ministre Collin a précisé qu’une subvention de 472.006 € a bien été octroyée à la commune de Sprimont, par arrêté du Gouvernement wallon du 11 février 2010, pour la création du centre d’interprétation de la pierre mais que le projet n’a, à ce jour, pas encore été mis en œuvre sachant que la partie du subventionnement relevant de la Direction de la restauration du patrimoine doit encore faire l’objet d’un arrêté du Gouvernement wallon.
Il a ajouté qu’une deuxième demande de subvention, d’un montant de 724.698 €, a été introduite pour la scénographie auprès du Commissariat général au tourisme mais que celle-ci ne pourra être présentée au Gouvernement wallon qu’en fonction des disponibilités budgétaires et, au plus tôt, lorsque les travaux de gros-œuvre auront été entrepris.
La réponse du ministre Prévot était donc déterminante… Celui-ci a confirmé que le dossier relatif à l’aménagement du centre d’interprétation de la pierre de Sprimont lui est bien parvenu fin 2014 mais, faute de moyens, il n’a pu être engagé. Il a néanmoins assuré que ce projet rencontre ses priorités en terme d’emploi et qu’il entend le porter en 2015. A la suite de l’interpellation de la députée, il a chargé son cabinet d’instruire le dossier. Il a ajouté qu’il sera prochainement présenté au Gouvernement pour l’accord de subsides.
Réaction de Philippe Leerschool, premier échevin en charge du tourisme et du patrimoine à Sprimont
A la suite des réponses qui ont été apportées à la députée, Philippe Leerschool s’est dit ravi que le dossier puisse être mis en œuvre en 2015 et espère vivement que cela pourra réellement se concrétiser sachant que les offres ayant été remises à la commune de Sprimont, suite à l’appel d’offres, datent d’octobre 2013…
« Il a fallu négocier afin qu’elles soient prolongées. Ce qui nous a été accordé mais jusqu’au 30 avril 2015. J’espère donc que le Gouvernement se positionnera sur le dossier avant cette date car, dans le cas contraire, il faudra renégocier les offres et les coûts risquent d’augmenter », a-t-il précisé.