Christie Morreale | En action
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
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« Pas la peine de siffler, je n’aboie pas ! » STOP au harcèlement de rue !

A l’initiative de la députée PS Christie Morreale, la commission des Droits des femmes et de l’Egalité des chances, qu’elle préside, et le Comité d’avis chargé d’examiner les questions relatives à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (présidé par le député PS Patrick Prévot) se sont associés pour organiser un événement, le 3 mars dernier, dans le cadre de la journée internationale pour les droits de la femme, le 8 mars. La thématique choisie était le harcèlement de rue. Sans cesse, des femmes et jeunes femmes sont victimes de propos déplacés en rue, d’insultes, voire de menaces ! C’est intolérable ! Ce type de comportement ne peut être banalisé.

« L’objectif est d’être à l’écoute des personnes ayant initié des actions contre le harcèlement de rue afin que nous, parlementaires, puissions réfléchir à l’instauration dans les écoles de programmes ciblés sur cette problématique, de mécanismes qui pourraient être efficaces », a souligné Christie Morreale.

Les députés membres des deux organes ont arboré un badge sur lequel était inscrit un message on ne peut plus explicite… Les uns ont ainsi opté pour « Pas la peine de siffler, je n’aboie pas ! » ou « Siffler n’est pas draguer ! » alors que d’autres ont osé afficher « Si moi je suis bonne, toi t’es relou ! »

Pour témoigner de cette déplorable réalité, les députés ont écouté trois orateurs qui ont fait part de leur expérience et des initiatives qu’ils ont prises. Béa Ercolini, rédactrice en chef du magazine Elle Belgique et présidente de l’ASBL Touche pas à ma pote, estime que le harcèlement de rue devrait être classé parmi les violences faites aux femmes. « Cela ne tue pas mais ce sont des violences répétées qui blessent au plus profond, vous empêchent de grandir et d’être vous », a-t-elle précisé.

Son ASBL porte un projet d’éducation en classe contre les stéréotypes genrés. Des équipes de comédiens de la Ligue d’impro sont envoyées dans les écoles primaires, à la rencontre d’élèves de 5e et 6e années, pour aborder le harcèlement de rue à travers une séance d’improvisation. « On a dénombré trente séances en 2014. Ce qui représente 2.400 à 2.500 enfants », a-t-elle expliqué, ajoutant qu’elle et son équipe espèrent initier une nouvelle salve, d’autant que des demandes leur parviennent. Par ailleurs, l’ASBL lancera une nouvelle opération de sensibilisation le 21 mars prochain. Une opération qui sera axée sur la distribution de petites cartes de visite.

Quentin Daspremont, représentant de l’antenne bruxelloise Hollaback !, une organisation présente dans 25 pays à travers le monde, a notamment fait état de témoignages qui ont été recueillis sur leur site Internet. Selon lui, il est essentiel non seulement de maintenir le débat mais aussi de fournir davantage de moyens à la recherche en vue d’analyser les causes et origines du harcèlement de rue. « Afin de démontrer à quel point les effets du harcèlement de rue peuvent être dévastateurs pour les femmes », a-t-il insisté.

Quant à Chris Paulis, anthropologue à l’ULg, elle a épinglé le fait que l’espace public a, historiquement, toujours été masculin et qu’il continue de l’être. « On continue de parler de professions féminines occupées par des hommes et de considérer que les femmes exerçant certaines professions ne sont pas à leur place », constate-t-elle. Aussi, elle estime qu’il convient d’intégrer la problématique du harcèlement de rue dans le cursus scolaire et ce, dès la maternelle ! « Car on remarque des comportements différenciants dans le chef des instituteurs ».

A l’issue des questions-réponses, la ministre des Droits des femmes et de l’Egalité des chances, Isabelle Simonis, a remercié les orateurs pour leurs interventions éclairantes. Elle a clôturé cette commission conjointe consacrée au harcèlement de rue en insistant sur le fait que les femmes ont bien évidemment le droit d’occuper l’espace public, « dans toutes ses dimensions et en toute quiétude ».

« Il est temps que la mixité redevienne une réalité dans les gestes au quotidien. Aussi, je vais plaider pour que le harcèlement de rue figure au rang des priorités des différents niveaux de pouvoir », a précisé la ministre.

Et pour cause, les chiffres en la matière sont édifiants ! Ainsi, on estime qu’une femme sur trois subit au moins des violences physiques ou sexuelles, qu’une sur cinq est victime de traque furtive et qu’une femme sur dix subit une ou plusieurs formes de harcèlement sexuel !

 

Envie d’un pique-nique géant? Ramenez vos piles et appareils électro

     

    Action RECUPEL 20 au 28 mars

    Du 20 au 28 mars, faites d’Esneux la commune du recyclage !

    Au même titre que 308 autres communes, Esneux lance, en collaboration avec Recupel, une action visant à collecter et recycler un maximum d’appareils électro et de piles, usagés ou non utilisés. C’est l’occasion de vous débarrasser de vos électro usagés, d’appar…eils que vous n’utilisez plus et de piles qui encombrent vos armoires ou prennent la poussière en divers endroits de la maison!

    Les électro usagés ou non utilisés contiennent des substances dangereuses mais aussi des matières premières de base précieuses qui valent la peine d’être récupérées. Dès lors, ne les jetez pas avec les déchets résiduels mais rapportez-les dans un centre de réutilisation, au recyparc ou au magasin d’électro. Recupel se chargera de leur traitement ainsi que de leur recyclage en de nouvelles matières premières réutilisables. Nous empêchons ainsi que des déchets ne viennent polluer notre environnement tout en créant de nouvelles matières premières que nous ne devrons donc pas soustraire à mère nature. Celle-ci vous en sera reconnaissante !

    En outre, la commune qui aura récolté le plus de kilos par habitant, au terme de la période de collecte, gagnera un petit-déjeuner pique-nique géant pour tous ses habitants. Une belle motivation supplémentaire !

    Pour en savoir plus : www.recyclonsensemble.bewww.recupel.be

Egalité hommes-femmes: de belles avancées mais il y a encore du travail!

Premier rapport d’information du Sénat : le PS se bat pour les droits des femmes


A l’occasion de la journée internationale pour les droits de la femme et après le vote en séance plénière du premier rapport d’information du Sénat, les Sénatrices Christie MORREALE et Nadia EL YOUSFI saluent, pour le groupe PS du Sénat,  le travail effectué.

Pendant près de 60 heures, les Sénatrices et Sénateurs ont auditionné de nombreux experts sur la question de l’égalité hommes-femmes dans le cadre du 20ème anniversaire  du programme d’actions de Pékin (pour la défense du droit des femmes).

Les progrès pour combler les inégalités entre les femmes et les hommes sont indéniables. Des législations, des actions politiques et de sensibilisation ont été menées par ou avec le soutien des pouvoirs publics.

Cependant, les objectifs prioritaires définis il y a 20 ans, après la quatrième Conférence mondiale des Nations-Unies sur les femmes de Pékin, ne sont pas encore atteints et parfois même encore, hélas, très loin d’être atteints.


Quelques chiffres sont plus parlants qu’ un long discours :


  • En moyenne  1 femme sur 4 subit au moins une fois des violences physiques ou sexuelles
  • 4 femmes sur 10 ont déjà été victimes de violence physique ou sexuelle
  • Les pensions des femmes sont, en moyenne, 1/3 moins élevées que celles des hommes
  • L’écart salarial s’élève à 22 % en défaveur des femmes si l’on prend en considération le salaire brut annuel
  • 1 femme sur 4 reporte ses dépenses médicales, près de 1 sur 2 en situation de famille monoparentale !
  • 4 femmes sur 10 ne font pas le dépistage du cancer du sein


Christie MORREALE s’est envolée ce dimanche, avec la Ministre du Droit des Femmes et de l’Egalité des chances en Fédération Wallonie-Bruxelles, Isabelle SIMONIS, vers les Nations-Unies à New-York, dans le cadre des 20 ans de la Conférence mondiale sur les femmes mais aussi et surtout pour y défendre les 184 recommandations ayant été votées vendredi au Sénat, dont les plus importantes sont :


  • Demande d’allonger et de rendre obligatoire le congé de paternité et renforcer les congés parentaux
  • Mise en place d’un Conférence interministérielle regroupant les différents ministres ou secrétaires d’Etat en charge de        l’égalité entre les femmes et les hommes
  • Mettre en place un  nouveau plan d’actions national de lutte contre les violences faites aux femmes et une attention toute particulière aux violences sexuelles, conjugales et aux mutilations génitales féminines
  • Une présence égale de femmes et d’hommes au sein des différents exécutifs de notre pays
  • Renforcer la lutte contre la violence sexiste et une attention particulière au harcèlement de rue
  • Une meilleure représentation des femmes au sein des organisations et missions internationales, de même qu’au sein de la diplomatie belge et autour des tables de négociations
  • Plaider au niveau des enceintes internationales en faveur des droits sexuels et reproductifs de la femme, notamment la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse

 

Les autistes sont (enfin) écoutés (La Dernière Heure)

Je me réjouis d’apprendre dans un article de presse (La Dernière Heure/2 mars 2015) qu’une table ronde s’est tenue entre Madame la ministre de l’Education et les représentants des associations de parents, des services spécialisés, des écoles et des pouvoirs organisateurs.

A l’ordre du jour de cette rencontre, la question de la prise en charge des enfants atteints d’autisme suite à la médiatisation de l’affaire Ciman. Pour rappel, ce footballeur a décidé de quitter la Belgique afin que son enfant, atteint d’autisme, soit pris en charge au Canada.

 

En Fédération Wallonie-Bruxelles, on estime que ce trouble touche plus de 11.000 jeunes âgés entre 3 et 24 ans.

  • Selon l’article, 881 enfants seraient accueillis dans l’enseignement ordinaire (maternel, primaire et secondaire). Soit, un taux d’inclusion scolaire très faible! De plus, il n’existe actuellement pas de recensement : on ne sait donc pas combien d’enfants autistes fréquentent l’enseignement ordinaire sans qu’un programme d’adaptation ne soit développé pour eux, ni le nombre d’enfants accueillis dans l’enseignement spécialisé non adapté à l’autisme, ni dans les centres pour enfants non scolarisés.
  • Le Canada utilise le programme ABA pour la prise en charge des enfants autistes. En Belgique, c’est la méthode TEACH qui est pratiquée. Il s’agit d’un programme comportementaliste qui vise à structurer l’enfant, régir les activités quotidiennes pour que l’enfant sache à l’avance ce qu’il va se passer. Cette méthode vise à lui rendre la vie plus compréhensible.

 

Le PS réclame :

  • Un recensement global, nécessaire à l’évaluation du phénomène et afin que nous sachions combien d’enfants autistes fréquentent l’enseignement ordinaire sans qu’un programme d’adaptation ne soit développé pour eux, le nombre d’enfants accueillis dans l’enseignement spécialisé non adapté à l’autisme ainsi que dans les centres pour enfants non scolarisés.
  • La mise en place d’un encadrement adapté aux besoins des enfants autistes avec un accompagnement ciblé. Il est donc nécessaire de prévoir plus d’enseignants mais aussi plus d’éducateurs pour accompagner ces enfants. Ceci figure dans la Déclaration de Politique Communautaire (DPC) 2014-2019: « le gouvernement ajustera les moyens aux classes à pédagogies adaptées afin de répondre aux besoins d’encadrement de ces structures« .
  • La formation de l’ensemble des enseignants à la détection des troubles précoces tels que les troubles de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) car plus la prise en charge est précoce, mieux c’est pour l’enfant !
  • L’amélioration de la lutte contre la déscolarisation des élèves atteints de troubles sévères du comportement par les structures scolaires d’aide à la socialisation (SSAS). Ceci est une revendication reprise dans le programme du PS pour les élections de 2014.
  • L’amélioration de la prise en charge des enfants autistes dans l’enseignement ordinaire. Ceci passe par la formation initiale des enseignants, qui doit inclure la prise en charge d’enfants atteints de troubles du comportement. Cette formation est essentielle pour l’ensemble des handicaps (pas uniquement l’autisme)!
  • L’organisation de ce type de rencontre avec les représentants des associations actives en faveur des autres handicaps.
  • L’élaboration d’une typologie qui prend en compte les besoins réels des enfants et non pas des normes.

 

Steve Metelitzin remplace Alexia Mainjot au conseil communal d’Esneux

Ce jeudi soir, le conseil communal d’Esneux a acté la démission d’une conseillère communale dans les rangs du PS, l’un des deux partenaires de la majorité. C’est Alexia Mainjot qui a remis sa démission. Son successeur, Steve Metelitzin, a aussitôt été installé en tant que conseiller communal.

Alexia Mainjot, âgée de 36 ans, s’était présentée sur la liste PS, pour la première fois, à l’occasion des élections communales de 2012. C’est pour des motifs d’ordre personnel qu’elle a été amenée à prendre cette décision.

« Ces deux années passées à remplir la fonction de conseillère ont confirmé mon vif intérêt pour la politique communale et ma motivation pour oeuvrer au bien-être de ma commune. Ce fut pour moi une expérience très enrichissante et stimulante. Mais mes vies privée et professionnelle, très chargées, ne me permettent plus, actuellement, de remplir au mieux ma fonction de conseillère communale. C’est pourquoi, après mûre réflexion, j’ai décidé de me retirer », précise-t-elle.

Alexia a néanmoins l’intention de poursuivre son engagement politique en participant à la vie de sa commune et ce, « sur le terrain, à travers le monde associatif et au sein de certaines assemblées politiques et citoyennes ».

« Je tiens à remercier tous les citoyens esneutois et le PS local qui m’ont fait confiance. Je suis persuadée que mon camarade Steve Metelitzin sera un remplaçant idéal pour cette mission de conseiller communal », ajoute-t-elle.

Quant à Steve, un Tilffois de 27 ans, il se dit prêt à relever le défi avec beaucoup d’enthousiasme. En 2012, tout comme Alexia, il s’était présenté pour la première fois aux élections communales, sur la liste PS. Plus jeune, il a toujours été très actif au sein de mouvements de jeunesse ainsi que dans les milieux associatifs et estudiantins. A l’issue de ses études, parce qu’il souhaitait élargir ses horizons, il a intégré le PS local.

Conseiller au sein du cabinet de la ministre de l’Enseignement de promotion sociale, de la Jeunesse, des Droits des femmes et de l’Egalité des chances en Fédération Wallonie-Bruxelles, Isabelle Simonis, Steve est, par ailleurs, membre du Conseil d’Administration de la Maison des jeunes d’Esneux et secrétaire de l’USC d’Esneux.

A l’issue de la prestation de serment de Steve, Alexia lui a donc cédé sa place. Christie Morreale, première échevine empêchée, a remercié son dévouement en lui remettant un bouquet de fleurs.

 

Parlement wallon: vivez une journée de député les 30 et 31 mars 2015

Régulièrement, on entend des jeunes dire qu’ils ne comprennent rien à la politique! Difficile, dès lors, de marquer un intérêt envers quelque chose que l’on n’appréhende pas… C’est pourquoi, à l’initiative du Bureau du Parlement wallon, les écoles sont invitées, les lundi 30 et mardi 31 mars 2015, à partager avec leurs élèves une journée de député à l’occasion de la 4e édition de l’opération « Un jour au Parlement wallon« .

Le lundi 30 mars, les élèves de l’enseignement secondaire (degrés moyen et supérieur) découvriront, à travers des activités pédagogiques spécialisées, le fonctionnement du Parlement wallon avant d’en devenir de véritables acteurs sous la conduite du Président de l’assemblée.
Le mardi 31 mars, les élèves de 4e, 5e et 6e années primaires découvriront et prendront part, à leur tour, à ces activités grâce à des animations pédagogiques adaptées à leur niveau d’études.
Tout au long de ces journées, les participants seront accueillis par le personnel du Greffe. Ils seront, en outre, encadrés par les députés et travailleront à leurs côtés comme de véritables parlementaires. Ce qui leur permettra, notamment, d’élaborer et de voter un ou plusieurs « projets de décret ».
Chaque journée se déroulera de 9 h 30 à 15 h 20. L’inscription est gratuite. Celle-ci couvre, outre la couverture forfaitaire des frais de déplacement des groupes scolaires, toutes les activités et leurs supports; le repas de midi; une documentation spécialisée pour les élèves avec les corrigés pour les professeurs et un chèque-lire pour chaque inscrit(e).
Il est obligatoire de s’inscrire à l’une de ces journées pour le lundi 16 mars au plus tard (sous réserve, bien sûr, de places encore disponibles). Toute inscription est à envoyer à l’adresse électronique courriel@parlement-wallon.be avec la mention « Un jour au Parlement wallon ».Une confirmation écrite sera ensuite transmise aux titulaires de classe.Toute information complémentaire peut être obtenue via la même adresse.

 

Les femmes en politique

Dans son article « Plus d’échevines, moins d’échevins » paru ce 25 février, Eric Deffet, journaliste au Soir, qualifie de « plutôt rare » le duo que constituent, à Esneux (commune de la région liégeoise), Christie Morreale (PS) en tant que première échevine (empêchée) et Laura Iker (MR) comme bourgmestre. Le paysage politique y est d’autant plus atypique que les quatre leaders des quatre formations représentées au conseil communal sont des femmes ! Soit Christie Morreale (PS), Laura Iker (MR), Marie-Dominique Simonet (Cdh) et Anne Dister (Ecolo).

« Grâce à l’instauration de la mixité et l’obligation d’assurer une représentation des deux sexes aux deux premières places (décret Courard), la proportion de femmes élues a augmenté dans les communes », souligne avec satisfaction Christie Morreale, députée wallonne. « Personnellement, je ne suis pas opposée au fait qu’on essaie de la faire progresser là où c’est possible sans, bien sûr, remettre en cause les résultats des urnes. En effet, il ne faudrait pas arriver à devoir désigner des personnes se trouvant en bas de liste sous prétexte de respecter ce principe de mixité ».

Et d’ajouter que l’obligation d‘organiser la tirette (une femme, un homme, une femme… ou l’inverse) sur les listes pour les élections communales de 2018 devrait contribuer à accroître la proportion de femmes au sein des exécutifs locaux.

« Je pense néanmoins qu’il est crucial que l’on mette davantage en évidence l’engagement politique des femmes, au niveau local, dans les médias », poursuit la députée. « De manière générale, il faut pouvoir se remettre en question au niveau de l’organisation des réunions de manière, notamment, à ne pas les multiplier et ainsi faire en sorte d’assurer un meilleur équilibre, pour tout un chacun, entre vie politique et vie privée ».

 

Bientôt un nouveau décret en vue de supprimer les inégalités dans la formation des enseignants, entre le fondamental ordinaire et le fondamental spécialisé


La députée PS Christie Morreale se réjouit d’apprendre, à la suite de son interpellation, qu’un nouveau décret sera élaboré en vue de supprimer les inégalités qui existent actuellement au niveau de la formation des enseignants selon qu’ils exercent dans le fondamental ordinaire ou dans le fondamental spécialisé. Des différences qui apparaissent dans les décrets de 2002 organisant les formations en cours de carrière. Sachant que la formation continue des professeurs figure parmi les grands projets du Pacte d’excellence qui a été présenté dernièrement, elle a interrogé la ministre Joëlle Milquet (Cdh) en commission de l’Education du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

« Dans l’enseignement spécialisé, la formation organisée sur base volontaire, durant le temps de prestation des membres du personnel, ne peut dépasser six demi-jours par année, sauf dérogation. Or, le décret s’appliquant aux membres du personnel de l’enseignement fondamental ordinaire, en son article 6, précise que ces formations ne peuvent dépasser dix demi-jours, toujours durant le temps de prestation. Aussi, pour une même situation, les enseignants du spécialisé bénéficient de quatre demi-jours de moins pour se former », a fait remarquer la députée, estimant que la formation continue doit être encouragée, d’autant plus encore dans l’enseignement spécialisé où les professeurs sont confrontés à des pathologies parfois lourdes et où les méthodes d’apprentissage et de prise en charge sont en constante évolution.

Christie Morreale a donc suggéré que l’on autorise les professeurs de l’enseignement spécialisé à disposer également, comme leurs homologues de l’enseignement fondamental ordinaire, d’un maximum de dix demi-journées pour se former.

La députée a, par ailleurs, relayé la difficulté de procéder au remplacement d’enseignants en cours de formation. Remplacement qui est censé être effectué soit par d’autres membres du personnel, soit par des étudiants effectuant leur stage.

« Les dispositions entourant ces remplacements n’ont, en effet, jamais été prises. Les modalités sont complexes tant il faut trouver le personnel adéquat pour effectuer ce remplacement. Non seulement des élèves, en période de stage, seraient mobilisés alors que leur formation initiale est, en matière d’enseignement différencié, quasi-inexistante mais il est également très difficile de trouver un enseignant qui accepterait un remplacement d’une seule journée », a-t-elle souligné.

La ministre de l’Education a confirmé l’existence de telles différences au niveau de la formation en cours de carrière entre l’enseignement fondamental spécialisé et l’enseignement fondamental ordinaire. Ajoutant qu’elle ne voit aucune raison à cela, elle a annoncé qu’elle a chargé son cabinet de travailler à l’élaboration d’un nouveau décret qui définira « l’ensemble de la formation en cours de carrière dans l’enseignement obligatoire et les centres PMS ». Elle a ajouté que des échanges seraient bientôt noués, en ce sens, avec les pouvoirs organisateurs et les organisations syndicales.

La ministre a également confirmé la difficulté, bien que le législateur l’ait prévu, de procéder dans la pratique quotidienne au remplacement d’enseignants de manière occasionnelle. « Il serait impossible budgétairement d’organiser le remplacement systématique de tout membre du personnel en formation », a-t-elle répondu. « Les conditions de participation à la formation, tant obligatoire que volontaire, et la question des remplacements devront être réfléchies, à frais nouveaux et dans les contraintes budgétaires que nous connaissons, à l’occasion de l’élaboration du nouveau décret ».

 

Enseignement spécialisé: l’orientation des élèves de type 3 et type 8

Question à Joëlle Milquet, ministre de l’Education en Fédération Wallonie-Bruxelles

 

Madame la Ministre, alors que le chiffre de redoublement dans l’enseignement ordinaire semble diminuer progressivement, beaucoup évoquent un phénomène de balancement via une augmentation importante du placement dans l’enseignement spécial, qui deviendrait une sorte de filière de relégation.

Les élèves difficiles ou turbulents seraient plus rapidement diagnostiqués de « type 3 » (trouble de la personnalité et/ou du comportement) ou de « type 8 » (trouble instrumentaux et de l’apprentissage) alors que ces décisions sont parfois contestées, ne semblant pas toujours justifiées. À ce sujet, Jean-Pierre Coenen, président de la Ligue des droits de l’enfant, parlait, en 2013, de handicap social plus que de handicap mental. Cette constatation est partagée par une partie des enseignants dans le spécialisé depuis plusieurs années, en lien avec l’augmentation du nombre d’élèves fréquentant ces institutions.

Pourtant, le décret du 3 mars 2004 organisant l’enseignement spécialisé précise que l’enseignement de « type 8 » est destiné aux élèves à la suite d’un examen pluridisciplinaire réalisé par un centre agréé par la Fédération, qui aurait conclu à des troubles des apprentissages. Ceux-ci doivent être considérés comme des troubles complexes aux origines multifactorielles.

À la rentrée 2014, le nombre d’élèves fréquentant l’enseignement spécialisé était de nouveau en hausse.

Dans ce cadre, j’aurais aimé savoir combien d’enfants ont été diagnostiqués de « type 3 » et de « type 8 » pour la rentrée 2014 ? Ce chiffre est-il en augmentation ? Combien d’entre eux bénéficient du programme d’intégration ? Estimez-vous que le placement en enseignement spécialisé doive être un automatisme pour les « type 3 » et « type 8 » ? Comment jugez-vous la procédure de l’article 12 du décret du 3 mars 2004 ?

 

Réponse de la ministre

 

Comme vous, je me réjouis de la diminution du redoublement en Fédération Wallonie-Bruxelles mais je ne fais pas de lien entre cette diminution et l’augmentation de la population en enseignement spécialisé. Celle-ci peut se justifier notamment par les éléments suivants. Il est évident que le boom démographique dans l’enseignement ordinaire a des répercussions sur l’augmentation des populations scolaires dans l’enseignement ordinaire mais il n’explique pas tout.

Différentes hypothèses justifient en partie cette augmentation de population. D’une part, on a créé de nombreuses implantations ou écoles d’enseignement de « type 5 », notamment en milieu psychiatrique. Cette politique volontariste a contribué à scolariser de nombreux enfants qui n’étaient pas scolarisés. Les types d’enseignement 2 (handicap mental modéré à sévère) et 4 (handicap physique) ont augmenté considérablement ainsi que l’enseignement de « type 1 » (retard mental léger). Les orientations des enfants vers ces types d’enseignement ne peuvent être mises en cause car il s’agit là d’élèves dont les handicaps ne peuvent être assimilés à des handicaps sociaux. L’enseignement de « type 7 » a connu aussi une augmentation de sa population, notamment depuis la reconnaissance des pédagogies adaptées pour les élèves dysphasiques (troubles sévères du langage). La prise en charge de plus en plus précoce d’élèves dysphasiques explique également en partie cette hausse de population. L’enseignement spécialisé scolarise de plus en plus d’élèves en intégration, ce qui impacte les chiffres puisque les élèves sont inscrits en enseignement spécialisé lorsqu’ils participent à un projet d’intégration temporaire totale. Enfin, l’importante fréquentation d’élèves français dans nos établissements scolaires contribue à augmenter les chiffres des populations scolaires en enseignement spécialisé.

Ainsi, ce sont 88 enfants français qui sont scolarisés dans l’enseignement maternel spécialisé, 946 dans l’enseignement primaire et 1.762 en enseignement secondaire. Ce qui représente un total de 2.796 élèves français.

En ce qui concerne plus particulièrement l’enseignement spécialisé de « type 3 » et de « type 8 », les éléments repris dans le tableau ci-dessous démontrent que les variations de population dans ces deux types d’enseignement sont faibles. On constate une légère augmentation dans l’enseignement maternel et secondaire de « type 3 » et une légère baisse dans l’enseignement primaire de « type 3 » et de « type 8 ». Il faut cependant préciser que les chiffres de l’année 2014-2015 doivent encore être confirmés par le service de vérification de l’Administration.

 

Enseignement spécialisé
Evolution population Types 3 et types 8.
 

Maternel

Primaire Secondaire Total
Type 3 Type 3 Type 8 Type 3 Type 3 Type 8
2004/2005 82 1726 6409 2635 4443 6409
2005/2006 97 1684 6365 2690 4471 6365
2006/2007 101 1666 6205 2621 4388 6205
2007/2008 111 1736 6089 2678 4525 6089
2008/2009 116 1742 5977 2764 4622 5977
2009/2010 112 1822 6142 2816 4750 6142
2010/2011 122 1831 6342 2911 4864 6342
2011/2012 128 1865 6453 2991 4984 6453
2012/2013 143 1896 6679 3057 5096 6679
2013/2014 159 1977 6800 3118 5254 6800
2014/2015 167 1912 6794 3212 5291 6794

 

Vous m’interrogez également sur l’intégration des élèves de l’enseignement de « type 3 » et de « type 8 ». Les chiffres fournis par l’Administration mettent en évidence que l’intégration concerne d’une part, 280 élèves de l’enseignement de « type 3 », répartis comme suit : 13 élèves au niveau maternel, 81 au niveau primaire (dont 63 en intégration permanente totale) et 186 au niveau secondaire (dont 168 en intégration permanente totale) et d’autre part, 942 élèves de l’enseignement de « type 8 » (dont 389 en intégration temporaire totale et 553 en intégration permanente totale).

Quant à l’orientation d’un enfant vers l’enseignement spécialisé, celle-ci n’est jamais « automatique » : elle résulte de l’analyse approfondie des difficultés et des ressources de l’élève, analyse à laquelle doivent être associés d’emblée les parents et ce, quel que soit le type d’enseignement envisagé pour l’enfant. Vous soulignez l’importance de baliser rigoureusement l’orientation vers l’enseignement spécialisé et de veiller à explorer toutes les pistes pour aider un enfant à surmonter ses difficultés, dont l’orientation vers le spécialisé (en intégration ou non) constitue une option parmi d’autres.

Cela implique effectivement des liens étroits entre les équipes pédagogiques et celles des  Centres PMS pour assurer la prise en compte des difficultés et envisager, le cas échéant, la mise en place d’aménagements raisonnables dans l’enseignement ordinaire avant de proposer une orientation vers l’enseignement spécialisé. Cette nécessaire collaboration, au cœur des pratiques à promouvoir, est intégrée à la réflexion menée dans le cadre du Pacte pour un enseignement d’excellence, visant à améliorer pour chaque enfant la qualité de l’enseignement et éviter les orientations « par défaut ».

Ainsi, cette orientation, qui peut toujours être refusée par les parents, ne doit pas être considérée, ni comme un placement, ni comme une relégation, mais bien comme un moyen d’accorder à l’élève l’accompagnement nécessaire en lien avec ses besoins spécifiques.

 

 

 

Tabagisme: un fléau à l’école!

Question à Joëlle Milquet, vice-présidente et ministre de l’Éducation, de la Culture et de l’Enfance en Fédération Wallonie-Bruxelles

 

Lancée en février 2013 dans la région namuroise, l’étude européenne SILNE s’est achevée le 8 décembre à Bruxelles. Cette étude s’est notamment penchée sur le comportement tabagique de 2.137 élèves de 3e et 4e années secondaires en Belgique. Selon ses résultats, la moyenne européenne de jeunes fumeurs réguliers (à savoir une à deux cigarette(s) par semaine) s’élève à 20 %. Le résultat pour la Belgique est plus important puisqu’il atteint 24 %.

Depuis le 5 mai 2006, la Fédération Wallonie-Bruxelles s’est dotée d’un décret sur la prévention du tabagisme à l’école et l’interdiction de fumer. Or, de nombreux témoignages attestent des difficultés de l’appliquer sur le terrain. En effet, toujours d’après l’étude SILNE, seuls les élèves d’une école sur sept déclarent en majorité (62 %) que les règles sur la consommation de tabac sont respectées. Dans une école particulièrement touchée par le tabagisme précoce, seulement 13 % des élèves déclarent que les règles sont respectées. Pire, 56 % d’entre eux ont déjà vu leurs enseignants fumer. Le décret a-t-il déjà été évalué ? Pensez-vous qu’il soit respecté dans l’ensemble des institutions scolaires ?

Puisque l’on connaît aujourd’hui l’influence exercée par les pairs, la pression des amis et les normes du groupe sur le comportement des jeunes fumeurs, nous devons privilégier la sensibilisation. Quelles actions permettent actuellement de lutter efficacement contre le tabagisme de nos jeunes ? Plusieurs solutions sont évoquées dans cette étude européenne. Je retiens notamment les approches ciblées des fumeurs « les plus populaires », qui inspirent les comportements d’autres jeunes. Quel est votre avis sur la question ?

Les chercheurs, enfin, expriment une inquiétude que nous ne pouvons pas laisser sans ré- ponse : pour eux, le tabagisme des jeunes n’est plus à l’ordre du jour dans les écoles. Il est donc nécessaire de rappeler l’importance de ce combat.

 

Réponse de la ministre

 

La Fédération Wallonie-Bruxelles s’est dotée en 2006 du décret sur l’interdiction de fumer à l’école. Ce texte s’inscrivait dans le cadre de la promotion de la santé à l’école. Il prévoyait également des actions d’information et de prévention du tabagisme.

Son évaluation en 2007, parallèlement à d’autres évaluations internationales, a montré que la loi à elle seule ne suffit pas. Elle doit s’inscrire dans un projet global intégrant les dimensions de la santé, de la consommation, de la citoyenneté. En effet, la loi doit se frayer une place dans le projet scolaire. Les établissements doivent organiser des activités de promotion de la santé, d’information et de prévention des assuétudes. Lors des contacts entre les jeunes et les services de promotion de la santé à l’occasion des bilans médicaux, cette question doit être systématiquement abordée. Des activités collectives doivent mettre en discussion les questions de santé tout en veillant aux aspects transgressifs propres à l’adolescence.

Comment amener le jeune à trouver un équilibre entre santé et prise de risques ? Comment résister à des dynamiques de groupes ? Nous discutons régulièrement avec les acteurs de la santé impliqués dans différents projets scolaires. Des partenariats sont prévus entre les enseignants, les centres PMS et les opérateurs externes comme le Fonds des affections respiratoires ou Fares.

La santé à l’école étant gérée par les services qui dépendront de l’ONE, nous pourrons travailler d’une manière plus intégrée, dans le cadre de synergies entre les PSE et les PSM afin d’aboutir à des projets de santé à l’école plus cohérents, notamment sur la question des drogues et du tabagisme. Nous devons en effet, également, affronter le problème du cannabis même s’il a ses spécificités. Cela reste de l’addiction.

Les compétences des PSE nous ayant été octroyées, nous comptons déployer des plans ambitieux en coordination avec les PMS afin d’aider les établissements dans cette lutte qui ne paraît pas toujours prioritaire.

 

Réplique de Christie Morreale

 

Je vous remercie, madame la ministre, pour votre réponse. L’étude montre que chez nous, le taux de tabagisme régulier dépasse de 20 % celui des autres pays européens.

Ce constat doit nous interpeller afin de mener des actions et de mobiliser l’ensemble des acteurs afin de mieux circonscrire notre politique pour la rendre plus efficace.

La prévention du tabagisme et de l’usage du cannabis est primordiale car la précocité de la consommation est identifiée comme facteur de risque de dépendance durable.