Communiqué de presse
La députée wallonne PS Christie Morreale et l’eurodéputé PS Marc Tarabella encouragent le gouvernement fédéral à faire suspendre la décision européenne
Le Sulfoxaflor est un insecticide neurotoxique très similaire à l’action des pesticides néonicotinoïdes, surnommés tueurs d’abeilles. Cette substance active a été récemment interdite dans une grande partie des Etats-Unis à la suite d’une plainte des associations de protection de l’environnement et des apiculteurs en raison de dégâts « alarmants » occasionnés sur les colonies d’abeilles. Pesticide nocif qui est pourtant autorisé en Europe…
Au niveau européen, l’eurodéputé PS Marc Tarabella, en charge de la Protection du consommateur et de l’Agriculture, s’en étonne : « La Commission européenne a autorisé le Sulfoxaflor malgré les lourdes mises en garde de l’EFSA (Agence européenne de sécurité alimentaire). Cette décision fait peser un important danger sur l’agriculture, la santé et l’alimentation des citoyens européens ».
Et d’ajouter : « Cette décision hâtive va à l’encontre de la loi ! En effet, la législation européenne prévoit des tests d’innocuité sur les abeilles avant toute mise sur le marché de produits phytopharmaceutiques or, ça n’aurait pas été le cas cette fois-ci. Tout aussi étonnant, les industries agrochimiques qui produisent le Sulfoxaflor ne devraient fournir leur analyse d’impact qu’en août 2017 »…
« Pendant ce temps, ce pesticide sera commercialisé et utilisé sur les cultures en Europe…. Il décimera les abeilles, s’infiltrera dans les sols et les nappes phréatiques… Un risque qu’on ne peut se permettre de courir », insiste la députée wallonne PS Christie Morreale.
Préoccupée par les dangers que représentent les pesticides, la députée a interpellé Carlo Di Antonio, ministre wallon de l’Environnement. Elle entendait attirer son attention sur le récent rapport de Greenpeace qui analyse l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse en Europe ainsi que leurs conséquences environnementales « graves à grande échelle ». Par exemple, il existe un lien entre l’utilisation de pesticides et la proportion élevée de cancers chez les agriculteurs.
En effet, c’est également le processus d’autorisation soumis aux pesticides avant d’être introduits sur le marché qu’il faut dénoncer. « Je regrette que l’évaluation des risques ne soit basée quasi exclusivement que sur les données fournies par les industriels. Les récents dossiers Volkswagen ou OGM Syngenta ont pourtant prouvé que devoir se reposer sur la bonne foi des multinationales est dangereux. C’est en ce sens, étant en charge de la Protection des consommateurs européens, que je défendrai ces dossiers devant les plus hautes autorités européennes », souligne Marc Tarabella.
« D’autre part », ajoute Christie Morreale, « ces contrôles portent sur la substance active et non pas sur les additifs or il semble que les cocktails qui en résultent sont encore plus nocifs ».
Si un recours en annulation n’est plus possible devant la Cour de Justice européenne, une action peut être introduite devant une juridiction nationale. Aussi, les deux députés encouragent le gouvernement fédéral à y déposer une question préjudicielle afin de faire suspendre la décision européenne.
Communiqué de presse
La Ministre fédérale de la Mobilité, Jacqueline Galant, s’est fait, dans la presse (16-10-2015), la porte-parole d’un appel au dialogue avec les Régions dans le but de développer une « politique aéroportuaire cohérente » dans notre pays. Notre territoire disposant selon la Ministre de « trop d’aéroports », le temps serait venu de spécialiser leurs activités et, pour ce faire, un grand dialogue national serait nécessaire.
Pour le Groupe PS, il n’est pas inutile de rappeler que la Wallonie demande une concertation avec le fédéral depuis longtemps, sans succès. Le dernier dossier en date concerne le conflit opposant Ethiopian Airlines à TNT, dossier dans lequel les intérêts wallons sont clairement menacés et dans lequel la Ministre fédérale avance de façon unilatérale.
Si ce message de concertation doit être accueilli avec intérêt, il arrive bien tard. Il est également en contradiction avec la politique menée jusqu’à présent par la Ministre fédérale. Par ailleurs, appeler à la spécialisation des aéroports alors que celle-ci est la base de la politique aéroportuaire wallonne est assez étonnant.
La Ministre fédérale affirme par ailleurs que « toutes les Régions sont concernées par la problématique du survol, par l’équilibre économique, par l’emploi ». Le Groupe PS ne partage pas ce constat: « Aujourd’hui, l’essentiel des nuisances de l’aéroport de Zaventem est assumé par la Région bruxelloise alors que l’essentiel des retombées économiques profitent à la Flandre, comme nous l’avons encore démontré il y a peu« .
Si un appel au dialogue doit toujours être considéré avec intérêt, pour les Députés Christie Morreale et Nicolas Martin, « un préalable nous semble cependant indispensable : Que la Ministre respecte les accords et la législation, notamment en matière de licences, ce qui n’est toujours pas le cas dans le dossier d’Ethiopian Airlines ».
De la même manière, comment entamer un dialogue alors qu’un recours de l’aéroport de Zaventem est toujours pendant contre celui de Charleroi ? Peut-on décemment considérer ces bases comme acceptables pour lancer un dialogue crédible?
Pour Christie Morreale et Nicolas Martin: « C’est la raison pour laquelle nous demandons que la Ministre précise les conditions de ce dialogue et pose les gestes indispensables à la crédibilité de la démarche. Nous rappelons cependant la disponibilité des deux aéroports wallons pour accueillir des activités complémentaires, que ce soit en vols passagers à Charleroi ou en vols cargo à Liège, la Wallonie ayant déjà investi largement dans les mesures environnementales destinées à limiter l’impact des vols ».
Question écrite ayant été adressée à Maxime Prévot, Ministre des Travaux publics; de la Santé; de l’Action sociale et du Patrimoine (21/09/2015)
L’ASBL Espace P… est une association particulièrement active dans le milieu de la prostitution. J’ai d’ailleurs déjà eu l’occasion de me rendre compte par moi-même du travail effectué par l’antenne liégeoise (il en existe 5 autres en Région bruxelloise et en Wallonie). Promotion de la santé, dépistage, vaccination et accompagnement sont autant de services proposés par cette ASBL depuis 26 ans.
Aujourd’hui, l’ASBL appelle à l’aide : le non-versement des subsides wallons met en péril l’ensemble de leurs actions. Si les subventions ne sont pas versées, Espace P… fermera ses portes en octobre.
Malgré l’arrêté ministériel du 14 novembre 2014 prévoyant le versement du solde de 62 240€, l’ASBL attend toujours ces fonds. Ajoutons que la première tranche du subside « Action sociale » pour l’année 2015 est toujours en attente d’une signature ministérielle.
Monsieur le Ministre, devant cette situation plus qu’urgente, comment pouvez-vous réagir ? Le non paiement prolongé les met en grande difficulté puisqu’il semble qu’ils ne pourront faire face aux traitements des salaires d’octobre. 19 emplois sont ainsi directement menacés.
L’ASBL, malgré plusieurs sollicitations auprès de votre cabinet, a aujourd’hui besoin d’une aide immédiate. Qu’entendez-vous réaliser d’ici au 1er octobre ? Pouvez-vous m’assurer tout votre intérêt pour ce projet défendu par Espace P… ? Enfin, comment un tel retard est-il possible? En effet, les dossiers de subsides ont tous été transmis à l’administration en temps et en heure. Comment justifiez-vous une telle situation ?
Réponse du ministre (08/10/2015)
Le 17 septembre dernier, j’ai reçu les services d’aide et de soins aux personnes prostituées, dont l’ASBL Espace P, afin de faire le point sur leur situation et de les rassurer quant à leur avenir financier. Pour des raisons liées à la procédure administrative, le paiement n’a pu en effet être exécuté plus tôt par les services de l’administration. Que l’honorable membre soit à présent rassurée, les fonds destinés au financement de leurs activités 2015 ont été versés la semaine dernière, soit la première tranche de la subvention 2015. Cette rencontre avec les associations a été l’occasion de leur témoigner ma reconnaissance quant au travail qu’elles développent sur le terrain et de mon engagement pour soutenir la poursuite de leurs activités.
Question adressée à Maxime Prévot, Ministre wallon des Travaux publics
Favoriser l’utilisation des pierres et des roches ornementales wallonnes dans les chantiers publics est une question que nous avons déjà abordée au sein de cette commission.
Depuis plusieurs années, ce secteur subit une concurrence de plus en plus rude et nous constatons le recours de plus en plus fréquent à des pierres, moins chères, en provenance d’Asie mais qui sont reconnues comme étant de moins bonne qualité. Du recours à ce matériau découle de nombreux problèmes, dont un coût final plus élevé en raison de sa plus grande détérioration et la nécessité de l’entretenir plus souvent mais surtout de le remplacer plus rapidement.
À l’initiative de Monsieur le Ministre de l’Économie, une première circulaire avait été éditée en 2012, avant d’être adaptée en janvier 2014. L’idée de celle-ci est de valoriser les produits issus du secteur de l’industrie extractive de Wallonie en proposant l’application de certains critères dans les cahiers spéciaux des charges. La valeur de l’offre est ainsi basée sur plusieurs justifications et non plus seulement par l’adjudication qui vise uniquement à attribuer le marché à l’offre régulière la plus basse, ce qui a longtemps conduit à accorder les projets aux fournisseurs asiatiques. Précisons que cette circulaire n’est pas contraignante.
Alors que je vous interrogeais à ce sujet en novembre 2014, vous réaffirmez votre volonté, ainsi que celle du gouvernement, de veiller à la bonne application de cette circulaire au sein du SPW tout en rappelant la prudence dont nous devons faire preuve dans ce dossier afin de respecter le principe de libre concurrence. Vous envisagiez la possibilité « de considérer que la meilleure offre n’est peut-être pas la moins chère mais celle qui garantit l’usage de sous- traitants locaux« .
Une rencontre devait avoir lieu entre votre cabinet et les personnes responsables au SPW afin de voir comment mettre en pratique la circulaire qui, d’après vous, semblait donc difficilement applicable telle qu’elle. Aujourd’hui, qu’en est-il de l’application de cette circulaire ? Les cahiers des charges peuvent-ils être adaptés de manière plus adéquate ?
Réponse du Ministre
Complémentairement à la réponse que j’ai apportée en séance orale du Parlement wallon, j’informe qu’un groupe de travail technique a bien été réuni, à ma demande. Ces experts travaillent actuellement à l’élaboration de solutions légales et pragmatiques en vue de dégager un consensus, conformément à la législation sur les marchés publics de travaux.
La Commission européenne insistant sur le principe de libre concurrence en matière de marchés publics, je rappelle qu’une grande prudence doit être de mise au sujet de prescriptions à formuler. C’est pourquoi prévoir dans Qualiroutes des prescriptions telles que l’usage de pierres naturelles wallonnes, au détriment de pierres d’autre provenance mais de qualité technique identique, n’est pas sans risque.
Je ne manquerai pas de vous tenir informée du suivi.
En tant que primo-signataire du texte, la députée socialiste, Christie Morreale, se félicite de l’issue favorable du vote par l’ensemble des membres de la commission.
Cette résolution a pour but de renforcer et soutenir le travail des professionnels et des associations qui sensibilisent, forment et conseillent les jeunes filles vivant en Belgique afin de les protéger.
Quelques chiffres :
Ces chiffres, qui ont doublé depuis 2008 rien qu’en Belgique, démontrent que les mutilations génitales féminines ne connaissent pas de frontières. Il est de notre devoir d’agir afin de faire respecter les droits inaliénables des enfants, des jeunes filles et des femmes par rapport à leur santé, à leurs droits sexuels et reproductifs et au droit de ne pas subir de violences.
Chez nous, sont principalement concernées les femmes originaires d’Afrique subsaharienne et, dans une moindre mesure, du Proche-Orient.
A travers diverses structures, une prise en charge est organisée à l’attention de ces femmes ayant subi ce type de mutilations. Par exemple, au CHU Saint-Pierre à Bruxelles et au CHR de la Citadelle à Liège, des gynécologues sont spécialisés dans la reconstruction des organes génitaux féminins. Citons aussi le Centre de planning FPS de Liège qui a développé un projet spécifique de prise en charge et de prévention pluridisciplinaire, où l’on accueille toujours plus de personnes, ou encore le GAMS Belgique qui mène notamment des actions de sensibilisation auprès des communautés concernées.
Christie Morreale souhaiterait notamment que la problématique soit intégrée dans la formation de base de certaines facultés et/ou cycles de formation afin que les futurs professionnels soient à même de détecter les signaux de risque et de réagir adéquatement lorsqu’ils seront confrontés à ce type de mutilations.
Lien vers la résolution : http://archive..pfwb.be/100000002017030
La députée socialiste Christie Morreale a interpellé Maxime Prévot, Ministre des Travaux publics; de la Santé; de l’Action sociale et du Patrimoine, sur la délivrance de la pilule contraceptive et de la pilule du lendemain dans les centres de planning familial en Wallonie.
Il y a un an, l’administration wallonne pointait du doigt de manière très étonnante la problématique de la distribution de la pilule contraceptive et de la pilule du lendemain dans lesdits centres. Selon celle-ci, cette distribution pose question en regard du respect de l’art pharmaceutique et en particulier de l’arrêté royal n° 78 de 1967 relatif à l’exercice des professions de soins de santé. Dans ce texte, on explique que le médicament est un produit particulier, élaboré par un industriel, prescrit par un médecin, délivré par un pharmacien et consommé, in fine, par un patient.
À la suite de cette annonce et du remue-ménage qui a suivi, deux réunions ont eu lieu entre le cabinet du ministre et les représentants des fédérations afin d’aboutir à une procédure visant à régulariser la situation. Procédure qui semble avoir été trouvée à la suite d’une réunion en décembre 2014 : la délivrance des pilules contraceptives et du lendemain doit se faire suite à une consultation médicale. Le médecin prescrit à la patiente le médicament qui lui sera distribué en pharmacie.
Pour la députée, cette idée, qui serait une solution médiane, ne peut pas fonctionner de manière optimale car selon de nombreux témoignages de praticiens et de professionnels des centres, les jeunes filles n’iront pas dans une pharmacie chercher la pilule. Si elles viennent dans un centre de planning, c’est aussi pour une question d’anonymat. Cette procédure risquerait par ailleurs de dissuader les jeunes filles. De plus, on sait que les médecins ne sont pas en permanence dans les centres. Ils ne peuvent donc matériellement pas être là pour remettre la prescription. C’est le métier des professionnels de ces centres, il faut leur laisser.
Des réunions se sont tenues depuis lors entre le cabinet du ministre et les fédérations mais sans arriver à une solution. Alors que cette procédure a été évoquée depuis plusieurs mois, les retours du terrain sont alarmants, certains déclaraient que sans solution immédiate, on court à la catastrophe, d’autres que leurs réserves de pilules s’amenuisent de manière très inquiétante.
Pour la députée Christie Morreale, il est urgent de trouver une solution dans l’intérêt des filles, principalement jeunes filles qui fréquentent ces plannings.
Le Ministre Prévôt lui a répondu que c’est une « situation inconfortable car tiraillé entre une conviction forte que la pilule doit pouvoir être procurée par les centres de planning familial et une législation, aussi obsolète puisse-t-elle être, qui reste toujours d’application ». Inconfortable aussi car il ne dispose pas du levier pour modifier la législation.
Et d’ajouter que le centre de planning familial reste la porte à laquelle on va encore frapper quand on recherche une certaine confidentialité. Aussi, le Ministre a précisé qu’il allait s’adresser à sa collègue du fédéral, Maggie De Block, afin de voir dans quelle mesure elle accepterait d’apporter le correctif nécessaire au cadre légal.Le Ministre a assuré qu’il n’y a pas de volonté politique d’empêcher les centres de planning familial de distribuer ces moyens contraceptifs. Il souhaite faire évoluer le cadre légal afin d’apaiser le secteur et rassurer les jeunes patientes quant à la capacité de pouvoir se procurer la pilule dans un contexte qui ne soit pas stigmatisant.
Pour la députée Christie Morreale, cette situation est absurde et floue car les centres de planning peuvent acheter des pilules, ce sont des dépenses admissibles mais ne pourraient pas les distribuer… Situation absurde car c’est après 30 ans de pratique et alors que paradoxalement on a augmenté les moyens et les compétences des centres qu’on découvre qu’il y a un problème législatif. On leur annonce de but en blanc qu’ils ne peuvent plus accomplir une grande partie de ce qui constitue leur métier dans le cadre de la promotion de la contraception, en s’assurant que cela ne débouche pas sur des grossesses non désirées et des IVG…
La situation est floue car il n’y a pas de directive de la Wallonie depuis cet incident.
« La solution que je propose consiste à ne pas pénaliser les centres de planning afin qu’ils puissent continuer à faire ce qu’ils font depuis 30 ans, à savoir distribuer des pilules contraceptives et du lendemain, tout en ayant un contact avec le Fédéral. S’il est nécessaire d’introduire une modification dans l’arrêté pour régulariser la pratique, il faut que la Wallonie plaide avec force pour que cela se fasse au plus vite. Mais en attendant, laissons travailler les plannings, ne mettons pas en danger les filles qui les fréquentent« , conclut la députée.
Après avoir rencontré des personnes malvoyantes et malentendantes, qui leur ont fait part des difficultés qu’elles rencontrent quotidiennement, plusieurs députés PS (Christophe Collignon, Sophie Pécriaux, Joëlle Kapompolé et Christie Morreale) ont déposé au Parlement wallon une proposition de résolution visant à renforcer l’information et l’accessibilité des personnes en situation de handicap (visuel, auditif, intellectuel ou psycho-social) dans les administrations, les logements publics, les sites web, les transports en commun et dans l’espace public.
En ratifiant la convention des Nations-Unies relative aux droits des personnes handicapées du 13 décembre 2006, la Belgique et les entités fédérées se sont engagées à faire de l’inclusion des personnes en situation de handicap une réelle priorité. En septembre 2014, le comité de suivi de la mise en oeuvre de cette convention a émis diverses recommandations et fixé des objectifs à atteindre d’ici 2019.
“Dans sa déclaration de politique régionale 2014-2019, le gouvernement wallon réaffirme son attachement à cette convention”, souligne Christophe Collignon, insistant sur le fait que l’accessibilité ne se résume pas aux caractéristiques techniques d’un bâtiment. “Il s’agit aussi, notamment, de favoriser une meilleure accessibilité dans les transports publics en les dotant du système de synthèse vocale. Dans les bus des TEC, un malvoyant ne sait pas où il doit descendre, ne sait pas lire les horaires ni les panneaux d’affichage situés sur le bus lui permettant d’emprunter la ligne qu’il désire. Il est grand temps de prévoir des annonces vocales, des carrefours équipés de dalles podotactiles et de bornes sonores”.
Les députés PS demandent également de renforcer l’accessibilité des documents administratifs en employant un langage accessible à tous, avec une attention particulière pour les personnes malvoyantes, ainsi que des administrations publiques wallonnes en ayant recours au langage des signes.
Ils réclament par ailleurs, auprès des autorités européennes et des différentes autorités du pays, la mise en place d’un Handipass attestant du handicap afin que les personnes concernées puissent accéder facilement aux dispositifs et avantages particuliers mis à leur disposition (stationnement, gratuité dans les transports, réductions…).
Question écrite adressée à Maxime Prévot, Ministre des Travaux publics; de la Santé; de l’Action sociale et du Patrimoine
L’aide individuelle à l’intégration regroupe des interventions financières prises en charge par l’AWIPH dont le coût d’aménagements, d’aides techniques et de certaines prestations de services qui permettent aux personnes atteintes d’un handicap de vivre de manière la plus autonome possible.
L’aide individuelle à l’intégration comprend notamment les aides aux aménagements et adaptations de maisons. Il peut alors s’agir d’adaptation de pièces de vie, de mobilier, de lits et sommiers électriques, de sièges-lifts, de monte-charges et plateformes élévatrices, d’élévateurs d’escaliers… Les conditions d’intervention et les modalités d’intervention d’aide individuelle à l’intégration des personnes handicapées sont notamment fixées par l’arrêté du Gouvernement wallon du 13 mars 2014, qui remplace certaines modalités prévues dans le code réglementaire wallon de l’action sociale et de la santé.
En son point III, l’annexe 82 développée dans l’arrêt ci-mentionné prévoit effectivement dans les conditions spécifiques d’interventions, et toujours dans le cadre d’aménagements que : « S’il s’agit d’un logement appartenant à une société de logement de service public, le demandeur doit apporter la preuve d’une concertation préalable avec ladite société. Cette preuve de concertation contiendra notamment un document prouvant que le demandeur a préalablement introduit une candidature en vue d’obtenir un logement social adapté ou adaptable ; un projet de réalisation des adaptations en fonction des besoins spécifiques ; la réponse motivée du gérant de la société de logement de service public. »
Les sociétés de logement peuvent-elles refuser d’effectuer lesdits aménagements en concertation avec l’AWIPH ? Quels seraient alors les motifs permettant de justifier un tel refus ? De tels cas ont-ils été recensés ? Si les sociétés de logement public sont tenues de posséder des logements adaptés ou adaptables, ceux-ci sont, on le sait, extrêmement rares.
Si ces logements ne sont pas disponibles, la personne en ayant fait la demande peut-elle tout de même bénéficier des aménagements prévus par l’AWIPH ? Il me revient effectivement que certaines personnes se voient refuser cette aide régionale parce qu’elles seraient locataires de logement public. Monsieur le Ministre peut-il infirmer cette rumeur, en concertation avec son collègue le Ministre du Logement ?
Réponse du ministre
C’est aujourd’hui l’Arrêté du Gouvernement wallon du 11 juin 2015 (entré en vigueur le 23 juillet 2015) modifiant certaines dispositions du Code réglementaire wallon de l’Action sociale et de la Santé qui régit les interventions en aide matérielle individuelle. Ces interventions sont basées sur trois grands principes : causalité, nécessité et surcoût de l’aide sollicitée. Cela signifie que les frais pour lesquels une intervention est demandée doivent être en lien avec le handicap, qu’ils doivent être jugés nécessaires aux activités de la personne handicapée et/ou à sa participation à la vie en société et constituer des dépenses supplémentaires à celles qu’une personne valide encourt dans des circonstances identiques.
Comme le mentionne l’honorable membre dans sa question, dans le cadre plus particulier des adaptations/réaménagement de logement (adaptation d’une salle de bains, adaptation d’une cuisine, adaptation des voies d’accès au logement, etc.), cette réglementation prévoit en sus des conditions d’intervention, générales et spécifiques. Outre les conditions d’octroi relatives aux difficultés fonctionnelles du demandeur, des conditions de forme s’appliquent.
C’est le cas notamment pour les demandes d’adaptation/réaménagement d’un logement appartenant à une société de logement de service public. Ainsi, lorsqu’une personne handicapée souhaite adapter ou réaménager un logement appartenant à une société de logement de service public, elle doit apporter la preuve, à l’AWIPH, d’une concertation préalable avec la société de logement propriétaire du logement qu’elle occupe. Cette preuve consiste en la fourniture des divers documents qu’énumère l’honorable membre dans sa question.
L’objectif de cette condition est double : d’une part, sensibiliser la personne handicapée et son entourage quant aux possibilités qui s’offrent à elle de bénéficier d’un logement adapté ou adaptable et, d’autre part, éviter que des logements adaptés restent inoccupés ou occupés par des personnes valides.
À partir du moment où la personne handicapée sollicite la société de logement de service public dans ce cadre et dès qu’elle apporte la preuve de cette sollicitation, plusieurs cas de figure sont possibles. Soit la société dispose d’un logement répondant mieux à ses besoins et la personne déménage dans un nouveau logement. Sa demande d’adaptation/de réaménagement de l’ancien logement n’a alors plus lieu d’être ou, le cas échéant, doit être réorientée. Soit la société ne dispose pas de logement adapté à la situation de la personne handicapée, celle-ci est alors amenée à rester dans le logement à adapter et l’administration analyse sa demande au regard des conditions d’octroi qui s’appliquent.
En aucun cas, l’AWIPH ne refuse d’intervenir au seul motif que la personne handicapée est locataire d’un logement public.
Il se peut par contre que, dans des cas isolés, la société de logement ne marque pas son accord, pour diverses raisons qui lui sont propres (par exemple lorsque les travaux sont trop importants). Dans cette situation, il n’est pas possible d’accorder d’intervention financière étant donné que le propriétaire de l’habitation ne cautionne pas les travaux. La personne se voit alors notifier un refus.
Sachant que dans ce cas, il est toujours loisible à la personne d’entamer une réflexion quant aux alternatives possibles pour lui permettre de vivre dans son logement en toute indépendance. Les services de l’AWIPH sont d’ailleurs à sa disposition pour l’aider dans ses réflexions.
Ce mardi 1er septembre, le Ministre René Collin, en charge du tourisme à la Région wallonne, a visité le site des Prés de Tilff. Il a ainsi répondu à l’invitation de la députée Christie Morreale, qui souhaitait mettre en évidence le potentiel de ce site ayant fait la joie de milliers de familles ainsi que la notoriété de la commune d’Esneux. A l’abandon depuis 5 ans, les Prés de Tilff se composaient de piscines et plaines de jeux, d’un parcours de mini-golf, d’une piste pour rollers et d’une brasserie-restaurant.
L’appel à intérêt lancé sous la précédente législature et confié à la SPI n’ayant pas eu les effets escomptés, il est plus que temps, vu l’état des installations, de reprendre le dossier en mains afin de dégager des pistes en vue de la reconversion des lieux. En effet, plus le temps passe et plus les infrastructures se dégradent…
« Ce site qui a attiré jusqu’à 75.000 personnes par an doit pouvoir sortir de l’ornière. La Région wallonne, qui jouit d’un bail emphytéotique, en a la responsabilité. Elle doit stopper sa dégradation et débloquer le dossier pour lui trouver, en concertation avec les autorités locales, une affectation touristique qui représenterait une plus-value pour la commune d’Esneux et ses habitants ainsi que pour l’ensemble de la région », estime Christie Morreale.
Au cours de la visite, le Ministre Collin a fait preuve d’un grand intérêt. Il a ainsi précisé qu’il était impensable de laisser le site en l’état. « L’appel à intérêt n’ayant pas été fructueux, il faut repartir d’une page blanche. Nous disposons d’une expertise qui m’apparaît suffisante pour mobiliser une vraie task force en vue de redévelopper le site », a-t-il précisé, annonçant la création d’une structure baptisée Immowal et chargée de gérer les propriétés immobilières de la Wallonie.
« Je vais donner instruction à Immowal de placer les Prés de Tilff dans les trois dossiers prioritaires », a-t-il ajouté. « Il faut établir un dossier précisant une série de priorités, à commencer par assainir le site. Il faut se mettre dans les conditions pour que le site soit opérationnel rapidement et, pour cela, il convient de mettre l’activité piscines entre parenthèses. Je ne condamne pas l’activité piscines mais il faut relancer un projet qui mettra l’accent sur l’accueil des familles avec des espaces de jeux, barbecues, bancs, infrastructures ludiques ; voire plus sportives ».
Par ailleurs, le Ministre a précisé que l’on pourrait analyser la possibilité d’aménager un accès à l’Ourthe toute proche et d’inscrire le futur projet dans une démarche d’économie sociale en procédant à la mise à l’emploi de personnes peu qualifiées.
Pour sa part, Christie Morreale se réjouit de l’intérêt que le ministre a manifesté envers le site des Prés de Tilff car « il faut le voir pour se rendre pleinement compte à la fois de sa détérioration depuis qu’il est à l’abandon mais aussi du formidable site qu’il pourrait redevenir ».