« On devrait toutes et tous avoir la possibilité de choisir son métier en fonction de son intérêt, de sa passion, de ses compétences et pas parce que la société nous l’impose. »
J’étais sur RTL-TVI dimanche dernier dans l’émission « C’est pas tous les jours dimanche » pour parler du sexisme, dans la publicité et en général, retrouvez mon intervention ici : https://goo.gl/LOKCcF
On croyait en l’abondance, et pour finir, on découvre la rareté. Quand le modèle économique constitue plus un problème qu’une solution.
Pendant des années, l’être humain a exploité le sol sans se soucier de la pérennité de celui-ci.
Le sol en Belgique a une épaisseur comprise entre 1 et 2 mètres. Il s’agit d’un milieu complexe et vivant. Environ 150 grammes d’animaux se retrouvent dans un mètre carré de sol prairial. C’est dire l’importance du maintien de cette biosphère si proche de nous.
L’utilisation de pesticides, insecticides en tout genres altère dangereusement ce fragile équilibre. Le labourage profond détruit de manière durable les animaux participant à la régénération du sol. Ces technologies humaines ne font que dégrader la qualité des sols.
La politique du produire toujours plus, toujours plus vite court à une perte définitive de cette biomasse si difficile à reproduire. La monoculture devient l’ennemi du sol ne permettant plus une vie durable en son sein.
Il faut absolument changer de paradigme parce que l’agriculture intensive court à sa perte. Modifier nos habitudes de consommation, nos modes alimentaires. Il en va de notre survie, du maintien d’une des professions les plus importantes, l’agriculture.
Celle-ci est de plus en plus mal lotie d’un point de vue financier alors que des solutions sont là, proches et faciles à réaliser.
Des modes agricoles plus soucieux de l’environnement sont, à portée de main :
Varier les cultures sur de plus petites surfaces, laisser respirer la terre après les récoltes, ou planter des espèces régénératives comme la moutarde, privilégier les circuits courts de distributions, replanter des haies autour des champs, éviter le labour profond, ne plus utiliser de produits phytos, sont quelques exemples d’un changement indispensable.
L’agro-écologie n’est pas un phénomène de mode créé par quelques illuminés avides de nature, d’écologie pure et dure. Elle constitue une alternative pour assurer un avenir alimentaire à chacun de nous, maintenir la profession d’agriculteur et assurer une stabilité d’un sol très fragile s’il n’est pas respecté.
Un à deux mètres de sol pour nourrir l’humanité, rendez-vous compte…Ce n’est pas énorme et c’est pourtant cette fine couche qui permet à l’humanité toute entière de vivre, à la biodiversité d’être là pour faire grandir plantes, arbres nourriciers.
Ces changements sont indispensables au maintien de notre alimentation.
La non-utilisation de pesticides et insecticides, la prédilection aux circuits-courts de distribution, la culture de semences locales et adaptées à notre climat feront gagner de l’argent aux agriculteurs. La bonne gestion des sols avec la plantation de haies, l’interdiction de bétonnage de zones agraires éviteront les inondations et glissement de terrains. La diminution de la mécanisation de l’agriculture fera diminuer la pollution par hydrocarbure…
La recherche scientifique et les développements économiques qui en découlent peuvent constituer un formidable défi. Aider à gérer, outiller et accompagner les agriculteurs dans leurs décisions et les actions techniques à poser, pour plus de précisions et de résultats concluants, durables pour notre environnement et notre santé.
Aux pouvoirs publics de fixer des objectifs clairs et un échéancier pour y parvenir.
Comme plus de 30.000 personnes en Belgique, Maikel souffre d’une maladie qui l’oblige à se rendre fréquemment aux toilettes. Or, il est très souvent refusé. Les toilettes publiques doivent être plus facilement accessibles. C’est l’objet d’une de nos propositions de résolution à découvrir ici.
30.000 personnes souffrent de la maladie de Crohn ou de colique ulcéreise. En cas de crise, ils peuvent se rendre de 10 à 15 fois par jour aux toilettes. Les conséquences sur la vie sociale peuvent être terribles. Si c’est un sujet qui peut apparaître comme tabou, il est important de briser le silence: nous devons assurer un service de toilettes publiques propres et sécurisées pour l’ensemble des citoyens. C’est également une question de salubrité publique.
Ce vendredi, j’ai eu l’occasion de visiter le projet des Compagnons de la Terre, cette coopérative liégeoise installée à Mortier, sur la commune de Blégny, qui s’inscrit dans la mouvance du film « Demain »: produire mieux, en protégeant la biodiversité, l’environnement et en assurant un revenu digne aux agricultures. Des thématiques passionnantes !
Lancée à Liège en janvier 2015, la coopérative à finalité sociale les Compagnons de la Terre entend donner sa chance à un nouveau modèle de production agricole plus collectif et respectueux de la Terre et des êtres humains. Sur les principes de l’agroécologie cette agriculture vise à préserver les ressources naturelles, assainir les écosystèmes, et restaurer la biodiversité. Issue de la dynamique « Ceinture aliment-terre liégeoise », cette coopérative mise sur l’action collective, de même que sur la valorisation des talents de tous ceux qui prennent part à son projet (coopérateurs, producteurs associés, bénévoles, scientifiques, partenaires,…).
Un projet qui vise à la souveraineté alimentaire et entend bien créer des emplois durables sur la région.
L’ambition dévoilée est en effet d’assurer les trois phases alimentaire: la production, la transformation et la vente directe. Avec le soutien de la Région Wallonne, un atelier de transformation des produits laitiers, des céréales et de la viande va bientôt voir le jour. De quoi augmenter la gamme de produits déjà en vente dans le magasin « Les petits producteurs », situé en Neuvice et qui rencontre un succès grandissant.
Le port autonome de Liège est troisième plus gros port de rivière en Europe: au premier trimestre 2016, plus de 7 millions de tonnes de marchandises transitaient via ce port.
Ce mode de transport permet évidemment de désengorger les autoroutes mais est également bien plus écologique et durable, raisons pour lesquels il faut absolument soutenir ce mode de transport.
Question écrite de Christie Morreale à Monsieur le Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l’action sociale et du Patrimoine
Je me réjouis de constater une augmentation constante de l’activité du port autonome de Liège, aujourd’hui le troisième plus gros port de rivière en Europe. En effet, les chiffres en constante augmentation démontrent l’intérêt du transport fluvial pour le transport de marchandises alors même que l’activité va seulement commencer au Trilogiport. On peut donc espérer une augmentation encore plus importante des tonnages.
Monsieur le Ministre, pour ce premier trimestre 2016, c’est plus de 7 millions de tonnes de marchandises qui ont transitées via ce port, soit une augmentation de 5% par rapport à l’année passée. Ce mode de transport permet évidemment de désengorger les autoroutes mais est également bien plus écologique et durable, raisons pour lesquels ce choix de mode de transport est grandement encouragé par le gouvernement wallon. Alors que le transport des containers est également en pleine expansion, + 48% cette année, je souhaite vous interroger sur vos ambitions afin de renforcer encore ce mode de transport. Les entreprises qui effectuent cette transition sont-elles encouragées ? Par quels moyens ? Comment entendez-vous étendre encore ce mode de transport à plus d’entreprises ?
Enfin, pouvez-vous me préciser le nombre d’entreprises qui privilégient le transport par bateau en région liégeoise ? Quel est le profil de ces entreprises ? Comment encourager les petites entreprises à se tourner vers ce type de transport ?
Réponse
Je me réjouis des résultats efficients du Port autonome de Liège et je souhaite que les efforts redoublent pour améliorer les quantités de marchandises transportées par le biais de la voie d’eau, notamment via les 3 autres ports de Charleroi, Namur et du Centre et de l’Ouest.
La présence des entreprises sur et aux abords de la voie d’eau est un objectif général de cette législature. L’ensemble des acteurs y travaille quotidiennement et en collaboration : les Ports autonomes, mais également l’Agence wallonne à l’Exportation et aux Investissements étrangers ou encore la Direction de la Promotion des voies navigables et de l’intermodalité de la DGO2 du Service public de Wallonie. Il n’existe cependant pas de profil précis d’entreprises intéressées spécifiquement par la voie d’eau. Les études montrent néanmoins qu’une tendance importante se dégage davantage pour les secteurs liés au transport de matériaux lourds, notamment liés à l’industrie même si les marchandises en conteneurs ou sur palettes sont de plus en plus présentes. La manutention de produits ou consommables plus spécifiques ou fragiles (pharmaceutiques, alimentaires, …) nécessite, quant à elle, d’autres modes de transports.
Pour ce qui concerne les incitants financiers directement à destination des entreprises, j’engage l’honorable membre à consulter mon collègue en charge de l’Économie, Monsieur le Vice-président et Ministre Jean-Claude MARCOURT.
Question écrite destinée à Madame la Ministre du droit des femmes
Selon une enquête parue ce mercredi 29 juin dans la presse écrite, la pilule du lendemain serait mal comprise et mal utilisée : une femme sur quatre pense qu’il s’agit d’une pilule abortive et près d’une femme sur deux avoue ne pas comprendre son fonctionnement.
Je me permets donc de vous interroger sur ce sujet, en lien avec les recommandations émises par le Sénat, dans le cadre du rapport Pékin+20, présenté il y a plusieurs mois au sein de la commission de la Jeunesse, des Droits des femmes et de l’égalité des chances.
Cette recommandation affirmait qu’« un travail est nécessaire auprès des jeunes femmes quant à la connaissance des différentes sortes de contraception et à la vie sexuelle en général. Il est vrai que la législation décrétale définit des socles de compétences clairs en matière d’éducation à la vie sexuelle et affective et de procréation. Néanmoins, dans la pratique, le bilan de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle est mitigé et varie non seulement d’une école à une autre mais aussi d’une entité fédérée à une autre. »
Je suis pourtant persuadée que garantir l’accès à l’information relative à la contraception en général relève du combat pour l’émancipation de la femme. Dès lors, en tant que Ministre du Droits des femmes, quelles sont les actions déjà menées qui permettent de garantir ce droit à l’information ? Des mesures stratégiques sont-elles envisagées ? Quels sont encore nos manquements ?
Enfin, nous connaissons l’importance du cours d’EVRAS afin que nos adolescents comprennent mieux la contraception. Dès lors, quel bilan portez-vous sur la transmission de cette information dans le cadre du cours d’EVRAS ?
Comment pouvons-nous, sur base des constats évoqués par l’étude améliorer concrètement la connaissance des jeunes femmes sur les méthodes de contraception des jeunes filles ?
Réponse
Madame la Députée,
L’accès de toutes à la contraception est une réponse aux revendications féministes relatives aux droits des femmes à disposer de leurs propres corps et a marqué un tournant dans l’émancipation sociale, politique et professionnelle des femmes. Cet affranchissement a également permis aux femmes de penser leur vie et leur sexualité au-delà du prisme de la reproduction. C’est un pilier des droits fondamentaux des femmes.
Dès lors, je suis particulièrement attachée à ce qu’une information sur les différents modes de contraception soit dispensée de manière systématique à l’ensemble des jeunes en Fédération Wallonie-Bruxelles, quelques soient leur sexe.
Le but est d’accroître les aptitudes des jeunes à opérer des choix éclairés favorisant l’épanouissement de leur vie relationnelle, affective et sexuelle et le respect de soi et des autres.
Pour atteindre cet objectif, un protocole d’accord relatif à la généralisation de l’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle (EVRAS) en milieu scolaire a été mis en place entre la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Région wallonne et la Commission Communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale, en juin 2013. Celui-ci est actuellement en cours d’évaluation et doit être revu, notamment, au regard de la Déclaration de Politique Communautaire 2014-2019 et des difficultés récemment évoquées au sein de votre assemblée. Dans l’ensemble des modules EVRAS qui sont actuellement dispensés, la contraception et les différentes méthodes pour y avoir recours doivent être abordées avec les élèves.
En ce qui concerne mes compétences de ministre de l’Egalité des Chances et des Droits des Femmes, j’ai identifié une série d’actions en partenariat avec la ministre de l’Enseignement qui sont inscrites dans le Plan anti-discrimination voté par le gouvernement ce 17 décembre dernier.
Il s’agit par exemple d’encourager les services d’inspection à prendre en compte la question de l’EVRAS.