Christie Morreale | Christie
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
1
archive,paged,author,author-christie,author-1,paged-23,author-paged-23,theme-stockholm,qode-social-login-1.0.2,qode-restaurant-1.0,woocommerce-no-js,ajax_fade,page_not_loaded,,select-theme-ver-4.7,vertical_menu_enabled, vertical_menu_transparency vertical_menu_transparency_on,wpb-js-composer js-comp-ver-5.7,vc_responsive

Comment protéger les abeilles noires ?

 

Question écrite destinée à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité et du Tourisme

La commune de Chimay réserve, depuis 2004, son territoire à l’abeille noire : elles seules peuvent être élevées par des apiculteurs et ceux-ci ne peuvent pas importer d’espèces étrangères.

Cette espèce mellifère est la seule indigène du pays et d’Europe occidentale. Elle a également de nombreuses qualités, comme celle d’être résistante au climat belge, de vivre en conformité avec les saisons et, en apiculture, son empreinte écologique est plus petite que les espèces d’élevage d’origine étrangère. Malheureusement, le risque est grand de voir disparaître la seule abeille mellifère sauvage du pays, menacée par les autres espèces étrangères. Quel est le point de vue du CARI sur cette question précise ?

Monsieur le Ministre, je vous sais très attentif à la gestion des colonies et de la préservation des abeilles espèces sauvages d’abeilles. Dès lors, pouvez-vous m’informer des risques qui pèsent actuellement sur ces abeilles noires ? Combien de colonies d’abeilles noires compte-t-on encore en Wallonie ? Des mesures spécifiques de préservation doivent-elles être prises ?
Par ailleurs, l’ASBL Mellifica a été créée spécialement pour étudier et promouvoir l’abeille noire européenne. Quels sont vos contacts avec cette ASBL ?

Réponse

Comme le mentionne l’honorable membre, l’abeille noire présente de nombreuses qualités, rappelées régulièrement pas ses nombreux partisans, dont les membres de l’ASBL MELLIFICA. Les informations dont je dispose ne permettent pas de démontrer une différence significative en termes de dépérissement entre l’abeille noire et les races Carnica et Buckfast.

Ces dernières sont élevées dans notre pays depuis de nombreuses générations et elles se sont adaptées à notre environnement. Il est d’ailleurs toujours conseillé aux apiculteurs qui veulent s’implanter de respecter la race la mieux représentée dans la zone où ils se trouvent. Quant aux risques encourus actuellement par l’abeille noire, mes experts m’affirment que l’abeille noire Réponse Imprimé le 9/11/2016 à 12:15:56 1 belge ne fait pas l’objet de menaces particulières en Wallonie. Au contraire, elle y fait l’objet d’un engouement croissant, essentiellement auprès des apiculteurs débutants qui recherchent une abeille rustique et bien adaptée à son environnement. Le nombre de colonies d’abeilles noires présentes en Wallonie n’est pas connu avec précision.

Ce que l’on peut dire, c’est que, lors de l’opération régionale de fournitures de ruches peuplées aux ruchers-écoles menée entre 2011 et 2013, 30 % des demandes de reines ou de colonies émanant des élèves portaient sur la race noire. Ce pourcentage est probablement représentatif de l’ensemble de la population wallonne. Trois zones peuvent être définies en Wallonie en rapport avec une prédominance d’une race : l’abeille noire domine dans le Hainaut, la moitié ouest du Brabant wallon et une frange ouest de la province de Namur.

Des mesures spécifiques de préservation de l’abeille noire ne semblent pas devoir être prises, en dehors des actions menées par l’ASBL MELLIFICA. Cette association œuvrant dans la région de Chimay assure avec brio la conservation, l’élevage et la sélection de l’abeille noire. Elle possède une station de fécondation à Virelles, qui permet depuis 2000 de maintenir un niveau de pureté de la race noire très élevé. La station est en effet située dans une zone de conservation de l’abeille noire, la commune de Chimay interdisant sur son territoire toute détention d’abeilles de race autre que la race noire. Il est par ailleurs important de sensibiliser les apiculteurs, notamment les débutants, à élever préférentiellement des abeilles de la race dominante de la région dans laquelle leurs ruches sont ou seront implantées. Ce point doit être rappelé dans les ruchers- écoles et les associations apicoles, en veillant à ce que la liberté de choix de chacun soit respectée. Des contacts entre mon Cabinet et l’ASBL MELLIFICA ont déjà eu lieu à plusieurs reprises et j’ai déjà eu l’occasion de les rencontrer en personne, le 21 aout 2016, à l’occasion de la journée Slow Food à Virelles

Soutien du plan Marshall au transport fluvial

Question écrite destinée à Monsieur le Ministre de l’Économie, de l’Industrie, de l’Innovation et du Numérique

Je me réjouis de constater une augmentation constante de l’activité du port autonome de Liège, aujourd’hui le troisième plus gros port de rivière en Europe. En effet, les chiffres en constante augmentation démontrent l’intérêt du transport fluvial pour le transport de marchandises alors même que l’activité va seulement commencer au Trilogiport. On peut donc espérer une augmentation encore plus importante des tonnages.

Monsieur le Ministre, pour ce premier trimestre 2016, c’est plus de 7 millions de tonnes de marchandises qui ont transitées via ce port, soit une augmentation de 5% par rapport à l’année passée. Ce mode de transport permet évidemment de désengorger les autoroutes mais est également bien plus écologique et durable, raisons pour lesquels ce choix de mode de transport est grandement encouragé par le gouvernement wallon, en encourageant notamment les installations aux abords des voies d’eau.

Alors que le transport des containers est également en pleine expansion, + 48% cette année, je souhaite vous interroger sur vos ambitions afin de renforcer encore ce mode de transport. Les entreprises qui effectuent cette transition sont-elles encouragées ? Par quels moyens ? Comment entendez-vous étendre encore ce mode de transport à plus d’entreprises ?

Enfin, pouvez-vous me préciser le nombre d’entreprises qui privilégient le transport par bateau en région liégeoise ? Comment encourager les petites entreprises à se tourner vers ce type de transport ?

Réponse

L’activité du Port Autonome de Liège est en constante augmentation, avec, comme le souligne l’honorable membre, une augmentation d’environ 5 % du transport fluvial par rapport à l’année dernière. Le développement progressif des activités de Trilogiport ne pourra évidemment que renforcer ces excellents résultats. Le développement de modes de transport alternatifs à la route est une priorité pourle Gouvernement wallon. Celle-ci s’inscrit d’ailleurs dans le cadre du Plan Marshall 4.0, qui prévoit dans son Axe III.1, de poursuivre le développement d’infrastructures à destination de l’activité économique.

Ce soutien concerne aussi les ports autonomes, notamment en mobilisant les aides et soutiens publics afin de proposer des projets de réhabilitation de terrains en friche ou de chancres industriels en vue de leur exploitation portuaire et de contribuer à la mobilité générale par la mise en place de centres de logistique et d’infrastructures multimodales.

C’est notamment dans ce cadre que le projet Trilogiport a vu le jour et s’est développé.

Complémentairement, dans le cadre du plan wallon d’aides au transport par voie navigable, un arrêté du Gouvernement wallon du 12 mars 2009 prévoit l’instauration d’incitants en faveur des entreprises qui réalisent des investissements favorisant des modes de transport alternatifs à la route. Ces incitants prennent principalement la forme de primes à l’investissement ou d’exonération du précompte immobilier, ils concernent notamment : des primes à l’investissement pour l’adaptation technique de la flotte, pour l’acquisition de système de chargement ou de transbordement, une prime par conteneur transporté, La gestion de ces demandes dépend du Département du développement économique de la DGO6, un budget de 4 000 000 euros est annuellement prévu pour ces incitants et actuellement environ 2 833 000 euros ont déjà été engagés pour l’année 2016.

Protégeons nos oiseaux nicheurs!


Question écrite destinée à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité et du Tourisme

Selon vos propos en commission lors d’un débat parlementaire, l’extinction de la Sarcelle d’hiver et de la Perdrix grise est un phénomène mineur, peu préoccupant sur notre territoire.
Vos conclusions vont alors en contradiction avec l’analyse développée en 2011 dans l’Atlas des oiseaux nicheurs de Wallonie, selon lequel, les sarcelles, en diminution de 80% dans toute l’Europe de l’Ouest, sont devenues rares en Wallonie. La Sarcelle d’hiver figure même en tête des espèces présentant un risque extrême d’extinction. Toujours d’après cet atlas, des 15.000 à 20.000 couples de perdrix, estimés dans les années 1973 à 1977, il n’en subsistait qu’environ 3.900. Cette espèce présenterait donc le même un risque d’extinction.

Le dernier rapport d’Aves, l’association de défense ornithologique de Natagora, va également dans ce sens. J’aurais donc aimé que Monsieur le Ministre clarifie sa position. Quelles sont les données qui vous permettent, a contrario des propos de certains scientifiques, d’assurer que ces espèces ne sont pas en danger ? Contestez-vous les analyses d’Aves ? Alors que la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux se mobilise pour protéger ses deux espèces et demande l’arrêt momentané de la chasse à la perdrix grise, quelle est votre position sur cette question ? Si vous partagez également cette analyse, comment allez-vous contrer cette diminution inquiétante ? Quelles sont les mesures prises en vue de la protection de ces deux espèces ?

Réponse

Les deux espèces évoquées sont reprises par l’Union internationale pour la Conservation de la Nature dans la catégorie « préoccupation mineure, espèce pour laquelle le risque de disparition en Belgique est faible ».

Il est rappelé que les deux espèces visées sont inscrites à l’annexe II partie A de la Directive européenne 2009/147/CE « Oiseaux », ce qui autorise sans équivoque leur chasse et que le choix, en Wallonie, des dates d’ouverture et de fermeture de la chasse à ces oiseaux gibiers s’inscrit parfaitement dans le prescrit du guide « Key Concepts of article 7(4) of directive 79/409/EEC, period of reproduction an prenuptial migration of annex II Birdspecies in the 27 EU member stades » approuvé par le Comité ORNIS (DG ENV) et du guide sur la chasse durable en application de la Directive oiseaux (7 janvier 2009).

Pour la Sarcelle d’Hiver, mon cabinet a pris contact avec le service scientifique de l’ONCFS, CNERA Avifaune Migratrice, qui effectue des études et suivis sur la Sarcelle d’hiver. Il en ressort que les tendances d’évolution de l’espèce ne sont absolument pas défavorables : les effectifs européens ont en effet montré une régulière augmentation depuis l’initiation des comptages au milieu des années 60. La sarcelle d’hiver est une espèce migratrice et le niveau en Wallonie de prélèvement des sarcelles d’hiver par la chasse est insignifiant par rapport aux prélèvements réalisés annuellement à l’échelon européen et paneuropéen. Le maintien de l’ouverture de la chasse actuelle se justifie donc, d’autant que la commercialisation de cette espèce reste interdite.

Pour la perdrix, comme, je l’ai dit dans de précédentes réponses, elle est en déclin de manière assez générale en Europe de l’Ouest, dont en Wallonie. C’est une triste réalité. Il est très clairement démontré par de nombreuses études que la perdrix grise, comme d’ailleurs bon nombre d’espèces non chassées de l’avifaune des plaines, en déclin également, tel que le bruant proyer et l’alouette des champs, souffre en fait d’une dégradation de son habitat.

Une interdiction de la chasse pénaliserait certainement les efforts de ces nombreux gestionnaires qui œuvrent pour la restauration des biotopes propices à la petite faune de plaine et n’offrirait en contrepartie absolument aucune garantie d’un effet positif sur les populations de perdrix. Dans les pays ou Régions où la chasse à la perdrix grise a été interdite, le processus d’extinction de cette espèce ne s’est pas ralenti que du contraire, il s’est amplifié. D’ailleurs une étude française de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage souligne que le taux de disparition hors chasse des perdrix grises est établi à 68 % (février 2015) et il y a tout lieu de croire qu’il doit être semblable en Wallonie.

En conclusion, il y a lieu de soutenir une chasse durable, qui s’inscrit dans les principes d’un tel développement, tout en préservant les chasses traditionnelles de Wallonie. Il n’y a donc pas lieu d’envisager de suspendre la chasse à ces deux espèces. Ma décision prend aussi en compte les conclusions unanimes lors du colloque organisé en octobre dernier à Namur intitulé « La petite faune des plaines, le temps de l’action » qui réunissaient agriculteurs, naturalistes et chasseurs.

Promotion de l’éco-paturage en Wallonie


Question écrite destinée à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité et du Tourisme

En 2009 déjà, la ville de Mouscron avait entrepris de mettre en place un nouveau concept d’éco-pâturage. Des vaches et des moutons ont ainsi placés sur des terrains communaux et leur « mission » est en quelque sorte de remplacer les machines et d’entretenir les terrains en question, plus naturellement.
Si cette pratique est courante dans la gestion des réserves naturelles (on estimait en 2013 que c’était le cas pour une centaines d’hectares), Monsieur le Ministre pense-t-il que cette expérience pourrait être étendue ?

Votre prédécesseur en charge de l’agriculture, de la nature et de la ruralité estimait que l’éco-pâturage gagnait à être étendu.
Alors que certains pouvoirs publics rencontrent des difficultés en termes de gestion différenciée, l’éco-pâturage ne devrait-il pas être présenté comme une réponse adaptée. De plus, la SOFICO, chargée de l’entretien des abords des routes, pourrait également s’en inspirer. C’est d’ailleurs le cas dans de nombreux pays européens. Monsieur le Ministre, comment pourrions-nous faciliter le recours à cette pratique?

Réponse

Comme déjà dit, le pâturage extensif (ou éco-pâturage) est un excellent moyen de gérer des espaces publics enherbés peu utilisés. Il est intéressant au niveau économique, au niveau social et il est respectueux de l’environnement.

Ces avantages expliquent pourquoi ce mode de gestion commence à se (re)développer dans les espaces publics. Il suffit de bien choisir le type d’animal en fonction de la superficie et des contraintes locales. Il n’est pas forcément nécessaire d’acheter le bétail, ni même de clôturer l’espace. Les possibilités de mise en place sont multiples…
Pour information, voici quelques exemples d’écopâturage mis en œuvre en Wallonie :
– Gestion par des moutons de prairies à la citadelle de Namur (PCDN)
– Gestion par des moutons d’un site Natura 2000 à Comblain-au-Pont
– Gestion d’un espace public par les vaches Galloways de la ville de Mouscron
– Gestion d’un verger conservatoire par des moutons à Tellin, par convention avec un agriculteur (PCDN).

Si presque tous les espaces peuvent se prêter à cette pratique, l’exemple pris par l’honorable membre est un cas particulier. En effet, les abords de routes doivent être, fort logiquement, aménagés notamment eu égard à la sécurité routière.

Parasite des abeilles: comment les protéger ?

Question écrite à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité et du Tourisme

Nous connaissons l’impact important que peut avoir l’acarien varroa sur les colonies d’abeilles. En Belgique, l’AFSCA prodigue des conseils en la matière tels que l’approche uniforme sur l’ensemble du territoire ou l’application d’un traitement à temps, à savoir, avant la naissance des abeilles d’hiver.
La liste des médicaments pouvant être appliqués est également accessible. Il s’agit donc du :
– Thymovar® (médicament à base de thymol) : le traitement doit être appliqué suffisamment longtemps (2 x 21 jours au minimum) et son efficacité doit être contrôlée après avoir retiré la ou les première(s) plaquette(s) (après 21 jours) ;
– Api Life Var® (médicament à base de thymol) : le traitement doit être appliqué suffisamment longtemps (4 x 10 jours au minimum) et son efficacité doit être contrôlée après avoir retiré la ou les première(s) plaquette(s) (après 10 jours) ;
– Apiguard® (médicament à base de thymol) : le traitement doit être appliqué suffisamment longtemps (2 x 14 jours au minimum) et son efficacité doit être contrôlée avant la 2ème application du gel (après 14 jours).

D’autres médicaments, non autorisés en Belgique, peuvent être obtenus auprès d’un vétérinaire en utilisant le système de cascade, comme par exemple :
– médicaments à base d’amitraz (par exemple Apivar®) ;
– médicaments à base de tau-fluvalinate (par exemple Apistan®) ;
– médicaments à base de fluméthrine (par exemple Bayvarol®) ;
– médicaments à base d’acide oxalique (par exemple Api-Bioxal®). Ces produits (à l’exception de BeevitalHiveclean®) ne peuvent être appliqués que s’il n’y a pas de couvain présent dans la ruche, par exemple en complément des méthodes biotechniques
– médicaments à base d’acide formique (par exemple MAQS®) ;

C’est ce dernier médicament, le MAQS, qui semble poser problème chez nos voisins français. En effet, les apiculteurs se plaignent de pertes de reines, de colonies affaiblies voire de désertion des ruches. Au Canada, les plaintes sont identiques. La chambre d’agriculture d’Alsace évoque 20% de pertes sur les 707 ruches traitées.

Monsieur le Ministre, ce produit pouvant être utilisé en Belgique, avez-vous déjà eu l’occasion de discuter de ses effets collatéraux de ce produit avec le CARI ? Ce produit est-il largement répandu chez nous ? L’AFSCA cautionne-t-elle toujours l’utilisation de ce produit ?
Enfin, quelles sont les méthodes de lutte efficace à privilégier ?

Réponse

Ainsi que le mentionne l’honorable membre très justement, le suivi des maladies des abeilles, l’agrément des médicaments et les procédures pour en obtenir sont des compétences fédérales, qui sont gérées respectivement par l’AFSCA et l’AFMPS.
D’autre part, des vétérinaires praticiens s’impliquent de plus en plus dans l’encadrement et l’accompagnement sanitaires des ruchers et il me revient que des discussions se tiennent au niveau fédéral pour la création d’une guidance vétérinaire apicole principalement axée sur le traitement de varroa, qui reste un problème majeur pour notre apiculture. J’envisage de mon côté soutenir l’implication de ces vétérinaires, au côté du CARI, pour aider les apiculteurs à maintenir la qualité de leur production.
Selon des chiffres fournis par l’AFSCA, projet Healthy Bee, présentés dernièrement au secteur, si 85 % des apiculteurs font bien un traitement d’été contre varroa, 90 % d’entre eux n’ont pas les documents vétérinaires justifiant ces traitements, 35 % font des traitements « faits maison » dont 25 % contiennent de l’acide formique et 61 % de l’acide oxalique,qui sont également vendus en droguerie. Il n’y a cependant pas de chiffres précis concernant l’utilisation du MAQS.
Les effets secondaires que décrit l’honorable membre pour le MAQS sont bien connus des vétérinaires, et devraient l’être des apiculteurs, ils sont mentionnés par ailleurs sur la notice de ce médicament.

Il me revient que, en général, les vétérinaires préfèrent recommander l’utilisation de réels acaricides plutôt que l’utilisation de ces acides organiques,même si ils sont contenus dans des médicaments enregistrés, au regard de ces effets secondaires et de leur efficacité moindre.
A travers les actions soutenues pour le secteur apicole, je souhaite oeuvrer à développer une formation et un encadrement de qualité pour nos apiculteurs. L’objectif est de les aider à développer une filière wallonne de miel de qualité, pour laquelle les aspects sanitaires sont aussi primordiaux.

Continuons la lutte contre le sexisme dans l’espace public

Question écrite destinée à Monsieur le Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l’Action sociale et du Patrimoine

Il y quelques jours, Madame la Ministre de l’égalité des chances de la Région Bruxelloise, Madame Debaets, lançait une campagne « Signale la violence ».

Celle-ci a pour objectif d’inciter les témoins de violence verbale, de sexisme et ou d’intimidation dans l’espace public à agir en rassurant la victime et en l’encourageant à porter plainte auprès de la police.

Cette campagne vise donc à lutter contre le phénomène de banalisation des violences verbales dans l’espace public. Or, nous savons l’impact que celles-ci peuvent avoir, notamment en termes de développement du sentiment d’insécurité.

Selon une étude européenne récente, une femme Belge sur trois a déjà été victime de violence physique et/ou sexuelle dans l’espace public. Par ailleurs, neuf personnes transgenres et/ou homosexuelles sur dix ont déjà souffert de violences physiques ou psychologiques dans l’espace public.

Monsieur le Ministre, ne serait-il pas utile vous inspirer de cette campagne afin d’impulser la même dynamique au sein de la région wallonne ? Comme vous le savez, une loi condamne aujourd’hui fermement les propos sexistes tenus dans l’espace public. Cette disposition est malheureusement peu connue. Monsieur le Ministre entend-il donc saisir l’opportunité de cette campagne pour faire connaître plus largement l’existence de cette disposition ?

Réponse

Comme je l’indiquais à Mme Jenny BALTUS-MORES, Messieurs Serdar KILIC et Anthony DUFRANE qui m’ont interpellé récemment sur cette question, la Wallonie dispose du décret du 6 novembre 2008 relatif à la lutte contre certaines formes de discriminations et comme l’a justement mentionné l’honorable membre.
Ilexisteaussiuneloifédéraleentréeenvigueurle3août2014visantàluttercontrelesexismedansl’espace public. Dans ce cadre et conformément aux engagements pris notamment par le Gouvernement wallon dans le cadre du plan d’action national 2015-2019 de lutte contre toutes les formes de violences basées sur le genre, la mesure 33 vise à sensibiliser à la lutte contre le sexisme et les stéréotypes comme une forme de prévention de la violence basée sur le genre (notamment à travers des études, des campagnes, des brochures, etc.).

Convaincu de la nécessité de lutter contre le sexisme, j’ai, dès 2015, accordé une subvention à « Touche pas à ma pote » pour réaliser des animations et des actions de lutte contre le harcèlement et le sexisme et une subvention à l’ASBL JUMP en 2015-2016 pour réaliser une enquête sur le sexisme – la première et la seule menée à ce jour sur le sujet – dont les résultats particulièrement interpelant sont disponibles depuis le mois de novembre dernier.
En effet, il ressort de cette enquête que plus de 9 Wallonnes sur 10 disent avoir été confrontées à des comportements sexistes en rue ou dans les transports en commun (96 %), dans l’espace public de façon plus générale (95 %), mais aussi au travail (92 %). Ce sexisme a un impact important sur les victimes puisque 93 % des Wallonnes interrogées ont éprouvé de la colère, 71 % se sont senties blessées et près d’un tiers déprimées.

Les recommandations de JUMP portent surtout sur la mise en place d’outils de sensibilisation et de lutte contre le sexisme, réclamés par l’écrasante majorité des Wallonnes interrogées (99 %). Le rapport complet de cette enquête peut être téléchargé sur le site www.jump.eu.com. Ma volonté est donc de poursuivre et d’intensifier les actions de sensibilisation que nous menons déjà actuellement. Ainsi, j’ai accordé cette année une subvention de 20.000euros à Vie Féminine pour soutenir la campagne « l’engrenage infernal » qu’elles mènent actuellement pour sensibiliser aux violences envers les femmes, y compris le sexisme.

D’autres projets similaires ont bénéficié en 2016 de subventions wallonnes : un projet théâtral et pédagogique de l’ASBL Darouri express et une campagne boomerang contre le sexisme réalisée par Touche pas à ma pote.
Mais il faut évidemment sensibiliser encore davantage. C’est pourquoi je me suis déjà engagé à subventionner deux clips vidéo de sensibilisation que JUMP réalisera sur la question : ils seront diffusés largement sur des plateformes de partages de contenus sur internet de façon à toucher plus particulièrement la jeune génération.

Enfin, je reste évidemment attentif aux initiatives de mes collègues en matière de lutte contre le sexisme en Belgique et ailleurs – y compris à la campagne lancée par la Secrétaire d’État bruxelloise – qui peuvent toujours inspirer notre action et améliorer la lutte contre ces comportements sexistes qui sont autant d’atteintes graves à la dignité humai

Promotion de la lutte intégrée


Question écrite destinée à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité et du Tourisme

En 2008, le gouvernement français se dotait d’un plan Ecophyto mis en place par le Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche afin de réduire de 50 % d’ici 2018 l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, plus communément appelés pesticides ou phytosanitaires.

Afin d’entamer cette transition au combien importante, le gouvernement à créer le réseau FERME qui comprend 18 groupes de fermes animés par 18 ingénieurs réseau. Il représentait ainsi 178 exploitations en 2010, avant d’être étendu à près de 2000 fermes en 2012. Le réseau initial a été bâti avec des agriculteurs prêts à explorer ou explorant différentes voies de réduction d’usage des phytosanitaires. Ceux-ci ont été encouragés et soutenus pour à mettre au point des systèmes de culture économes sur une partie de leur exploitation, décrire ces systèmes de culture et observer leurs résultats pour produire des connaissances sur leur pilotage, leur gestion et leurs performances afin d’identifier de nouveaux systèmes économes et performants et d’éclairer les choix des autres agriculteurs en vue de contribuer à un processus de changement et d’innovation à l’échelle de la France.

Aujourd’hui, ce réseau est parvenu à développer un savoir et des pratiques innovantes, mais surtout transposables. Si l’on peut parfois reprocher aux centres d’études d’être éloignés de la réalité de terrain, cette initiative a pour avantage d’être très réaliste. Monsieur le Ministre, de telles initiatives, basées sur le principe des « fermes pilotes » existe-t-il en Wallonie ? Accepteriez-vous d’étendre ce modèle ?

Réponse

Le réseau de fermes français auquel il est fait référence, « DEPHY Ferme », comptait en novembre 2016 environ 2880 exploitations réparties en 245 groupes d’agriculteurs et encadrées par 240 ingénieurs réseau. Il avait pour principal but de démontrer qu’il est possible, d’un point de vue agronomique et économique, de réduire l’emploi de produits phytopharmaceutiques. Ces fermes ont réussi à diminuer leur indice de fréquence de traitements (IFT) d’une dizaine de pour cent en grande culture, arboriculture, viticulture et production de légumes, et de 38 % en horticulture au cours des années 2012-2013-2014, dans un contexte climatique défavorable. Dans le même temps, les quantités de produits utilisés ont augmenté dans les fermes n’appartenant pas au réseau.

Ce réseau visait non seulement à expérimenter les systèmes économes en produits de protection des plantes (PPP), mais également à communiquer sur les résultats engrangés pour convaincre les autres agriculteurs qu’une transition vers un système utilisant moins de PPP est possible. Des démonstrations en exploitation ont été réalisées, 87 fiches présentant des systèmes de cultures économes en PPP et performant économiquement et socialement ont été publiées, ainsi que 80 fiches présentant des exploitations qui mettent en œuvre des mesures permettant de diminuer l’utilisation de PPP. Ces fiches peuvent être consultées sur le site web. Le dispositif DEPHY Ferme a prouvé qu’il était possible de diminuer l’emploi de PPP.

Toutefois, il n’a pas réussi à entraîner dans son sillage les exploitations n’appartenant pas au réseau. L’objectif ambitieux, fixé en 2008, de diminuer l’emploi de PPP de 50 % d’ici 2018 parait difficilement atteignable aujourd’hui. La création d’un réseau en Wallonie reste néanmoins pertinente.
Cette idée de réseau a d’ailleurs déjà été intégrée au projet de Programme wallon de réduction des pesticides 2018-2022, dans la section traitant de la lutte intégrée:  Wal 2.9.6 – aide à la mise en place de l’IPM chez les producteurs par la visite et expertise de conseillers au sein des exploitations ; et en organisant un suivi de quelques exploitations par régions (fermes pilotes). De plus, les démonstrations en ferme seront valorisées comme des formations continues phytolicence.
La création d’un réseau de fermes DEPHY en Wallonie sera réalisée par le biais des Centres de Recherche et d’Expérimentation encadrés par les ingénieurs-experts des services extérieurs de l’administration.

La mise en place d’un réseau de fermes permettra d’atteindre l’objectif d’une autre mesure inscrite dans le projet de Programme wallon de réduction des pesticides 2018-2022, qui vise à développer un réseau de conseillers indépendants pour parvenir à terme à une scission des activités de vente et de conseil (Wal 2.9.7). Je terminerai en précisant que ce système de ferme en réseau est déjà exploité en Wallonie dans le suivi des exploitations en pro

Des pesticides dans nos forêts wallonnes?

Question écrite destinée à Monsieur le Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

Alors que les communes s’inscrivent dans une dynamique de gestion différenciée des espaces publics, je souhaite vous interroger sur la gestion de nos forêts et l’utilisation des pesticides dans celles-ci.

Si, dans le décret pesticide de 2013, les pépinières sont explicitement exclues du dispositif, le code forestier prévoit lui, en son article article 42 que : « Toute utilisation d’herbicides, fongicides et insecticides est interdite, sauf les exceptions fixées par le Gouvernement ». Monsieur le Ministre peut-il me préciser ces exceptions ?

Pouvez-vous nous donner des indications sur le nombre d’hectares traités annuellement ? Quelle est la technique d’épandage la plus utilisée ? Quelles sont les règles en vigueur dans nos forêts ?

Réponse

D’après l’arrêté du Gouvernement wallon du 27 mai 2009 relatif à l’entrée en vigueur et à l’exécution du décret du 15 juillet 2008 relatif au Code forestier, l’article 23 précise les exceptions visées à l’article 42 du Code forestier pour l’utilisation des herbicides a savoir : 1 pour permettre, par une application localisée et ponctuelle à l’aide de produits à faible rémanence, une régénération naturelle et artificielle afin de lutter contre la fougère aigle (Pteridiumaquilinum) et la ronce (Rubus fruticosus) et pour protéger des jeunes plants de moins de trois ans contre les graminées en boisement de terres agricoles 2 dans les pépinières accessoires des bois et forêts les vergers à graines et les parcs à pieds-mères 3 dans le cadre de la lutte contre les espèces exotiques envahissantes et pour autant que la surface à traiter dépasse 5 ares.

Pour l’utilisation des insecticides, les exceptions concernent la lutte, par une application localisée, contre les insectes nuisibles à l’état sanitaire de la forêt suivants : les scolytes, lhylobe, les insectes défoliateurs. Ne sont pas visés par ces exceptions les traitements de tas de grumes abattues et débardées sur les quais et bords de route et de chemins.

Pour l’utilisation des fongicides, les exceptions concernent la protection des plaies aux arbres et la lutte contre les rouilles dans les peuplements de peupliers de plus de huit ans. En outre, il est précisé que l’utilisation des herbicides et insecticides n’est autorisée qu’au-delà de douze mètres de part et d’autre des cours d’eau et des zones de source à l’exception de la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. L’honorable membre comprendra que l’inventaire exhaustif de ces cas, particuliers et locaux, n’est pas possible tant sur le plan quantitatif (en termes d’hectares) que qualitatif (type de produit et mode d’utilisation).

Présence du frelon asiatique en Belgique


Question écrite à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité et du Tourisme

Pour la première fois en Belgique, un nid de frelons asiatiques a été découvert en Belgique, près de Tournai. Considéré comme dangereux et invasif, il représente surtout un danger pour les colonies d’abeilles puisqu’il se nourrit de ces insectes pollinisateurs.

Les experts craignent évidemment que, malgré la destruction de ce nid, d’autres insectes se soient déjà implantés chez nous. Il ne s’agirait pas là d’une surprise puisqu’il est déjà présent chez nos voisins français.

Dès lors, se pose la question de la gestion de cette nouvelle espèce invasive. En effet, comme mentionné, il représente un grand danger pour les abeilles. Malgré la mise au point de plusieurs pièges, les apiculteurs français constatent les dangers des frelons. Monsieur le Ministre, si l’on peut s’attendre, très prochainement, à ce que l’espèce s’implante chez nous, que prévoyez-vous pour protéger nos abeilles ? Une réflexion est-elle déjà en cours au sein du CRAW ? Des échanges ont-ils été établi avec des apiculteurs français ? Enfin, comment peut-on endiguer cette propagation ?

Réponse

Le nid trouvé récemment dans l’entité de Brunehaut constitue, malheureusement, la première preuve de reproduction du frelon asiatique en Wallonie. L’observation a été validée par les agents de la Cellule interdépartementale des Espèces invasives et par le Centre wallon de Recherches agronomiques (CRA-W). Ce dernier a immédiatement procédé à la destruction du nid qui contenait une centaine de fondatrices ainsi que de nombreuses larves. L’observation a été notifiée officiellement auprès de la Commission européenne, en vertu des obligations du nouveau Règlement sur les espèces exotiques envahissantes. Un appel à vigilance a été lancé, il y a quelques jours, auprès des naturalistes et des apiculteurs, mais aucun autre nid n’a été détecté à ce jour. À noter, le risque en matière de santé publique est limité, car cet insecte est très peu agressif, sauf à proximité immédiate des nids.

Les observations françaises montrent aussi qu’un impact important sur les ruchers ne se produit que là où la densité de frelons est très importante. Le stress des abeilles et la prédation exercée par les frelons asiatiques à leur encontre, peuvent être réduits par la mise en place de mesures de protection des ruchers, par exemple la pose de réducteurs de vols à la sortie des ruches. La mise en place de pièges à frelons dans les ruchers attaqués permet également de réduire les nuisances en saison estivale.

Par contre, le piégeage printanier des fondatrices doit être évité, car il est non sélectif et susceptible de provoquer des dégâts au sein des populations d’autres insectes. Une information relative aux techniques de protection des ruchers sera prochainement apportée aux apiculteurs via le CARI.
Enfin, une formation aux bonnes pratiques à respecter pour la destruction des nids sera également organisée par le CRA-W, à l’attention des opérateurs potentiels (pompiers,désinsectiseurs, etc.), afin d’assurer que ces interventions soient réalisées efficacement et sans mettre les opérateurs en danger.

Il sera malheureusement difficile d’empêcher l’installation d’une population de frelons asiatiques en Wallonie du fait de l’émigration de nouveaux individus en provenance de France où l’espèce est très largement établie. Il est toutefois prévu d’essayer de freiner son expansion par une campagne de destruction systématique des nids qui seront détectés par le réseau de vigilance renforcé qui a été mis en place.

Bon voeux d’Elio Di Rupo

Vœux du PS 2017

Discours d’Elio Di Rupo

Mesdames, Messieurs,

Chers Amis,

Je vous remercie d’être venus aussi nombreux à cette soirée que j’espère conviviale.

C’est un plaisir de vous retrouver !

Permettez-moi cependant d’être direct et de ne pas tourner autour du pot.

Je commencerai avec un constat qui doit nous préoccuper tous.

Ici et dans d’autres pays européens, la confiance dans les corps intermédiaires de la société – les syndicats, la justice, la police, les médias – régresse à une vitesse vertigineuse.

Les responsables politiques sont particulièrement pointés du doigt.

Un grand nombre de citoyens ont perdu l’espoir de vivre mieux.

L’avenir n’apparaît plus comme une fenêtre ouverte sur des opportunités.

Cette perte de confiance s’est aggravée avec les attentats.

L’insécurité, dans tous les sens du terme, n’a jamais semblé aussi grande.

Ce constat bouscule chacun de nous.

Et nous invite à ne pas fuir notre propre responsabilité. Nous devons remettre en cause certains de nos choix du passé et adapter nos modes d’action.

Cela dit, mes chers amis, nous devons aussi pointer les causes profondes de ce sentiment d’angoisse et d’iniquité chez les citoyens.

Dans les faits, le néolibéralisme tente, depuis près de 40 ans, d’imposer sa logique et sa puissance aux citoyens.

La globalisation de l’économie se poursuit sur un mode presque uniquement libéral, sans égard pour les dimensions sociales et environnementales.

La mondialisation du commerce devait officiellement profiter aux travailleurs du monde entier.

En réalité, elle a poussé outrancièrement les multinationales à se délocaliser et produire à des coûts toujours plus bas.

Il suffit de rappeler Caterpillar ou Ford Genk.

La mondialisation du commerce s’est attaquée à l’Etat providence et à la marche du progrès social.

Ce progrès que les socialistes ont imposé au fil du temps et des luttes sociales.

Face à cette situation, il n’est pas permis de se résigner.

L’opposition des forces progressistes est grande.

Mais elle ne suffit pas.

Dans de nombreux endroits de la planète, des mouvements de citoyens résistent, se lèvent, se réunissent, pour réfléchir à un monde alternatif.

Certains tentent de s’organiser politiquement et c’est à nous de leur tendre la main.

Chers Amis,

La conviction qui m’anime est que le politique doit prendre ses responsabilités.

Il doit se battre pour faire reculer l’injustice et transformer positivement notre société.

Nous devons absolument démontrer que les femmes et les hommes politiques ne se laissent pas dicter leur conduite par le monde de la finance ou par les multinationales.

C’est ce que les citoyens attendent de nous.

C’était aussi le sens de notre combat pour modifier le CETA, le projet de traité commercial avec le Canada.

Ce combat socialiste, nous le menons depuis des années.

Dans cette épreuve de force, nous avons voulu démontrer, tant au niveau de la Wallonie, de Bruxelles-Capitale que de la Fédération Wallonie-Bruxelles que nous en avions assez de la déstabilisation de notre société.

Que nous en avions assez d’être soumis aux diktats du monde économique et financier.

Paul Magnette a porté ce combat avec brio.

La Wallonie, sa société civile, son parlement, son gouvernement ont donné une remarquable leçon de démocratie.

Le PS entend poursuivre son action en s’opposant au TTIP.

Pour l’heure, les négociations sont à l’arrêt, mais nous ne baisserons pas la garde.

Et à l’avenir, chers amis, je peux vous garantir que partout où les socialistes ont un mot à dire, ils feront en sorte que la Belgique soit l’Etat européen le plus vigilant de tous.

Je pense en particulier au mandat qu’elle accordera à la Commission européenne pour négocier les futurs accords commerciaux.

Le PS veillera à la mise en œuvre de politiques commerciales respectueuses des droits fondamentaux.

Le PS usera pour ce faire de tous les moyens relevant des Etats nationaux ou de leurs Régions.

Les droits des travailleurs, des consommateurs, des citoyens passent avant la recherche de profits mirobolants des multinationales.

Soyons donc fiers et ambitieux.

Utilisons tous les leviers pour forcer les responsables européens à faire de l’Union européenne une terre d’avant-garde, un espace qui fait partager ses conditions sociales et environnementales au reste du monde.

Parce que oui : une véritable politique industrielle européenne est possible.

La fin du dumping social est possible.

Une convergence progressive en matière fiscale et environnementale est possible.

C’est à ces projets que le PS travaille intensément en ce moment.

* * *

Mes chers Amis,

A l’iniquité du commerce mondial et des mauvaises mesures européennes, s’ajoute la politique dévastatrice du gouvernement MR N-VA.

Pour rappel : la croissance économique belge est actuellement l’une des plus faibles de la zone euro !

La Belgique est devenu le seul pays européen, avec le Portugal et la Grèce, ou le pouvoir d’achat des travailleurs a diminué.

Merci Charles Michel !

Après les économies démesurées en soins de santé, le gouvernement « N-VA N-VA » a déposé cette semaine un projet de loi qui réduira gravement le financement de la sécurité sociale.

Je n’exagère pas quand je dis que depuis la Deuxième guerre mondiale, nous n’avons jamais connu un gouvernement aussi destructeur des protections sociales.

Aussi dévastateur.

Pourtant, notre sécurité sociale a permis à notre pays de résister aux pires conséquences de la crise financière et banquière.

Le gouvernement de Charles Michel semble l’oublier.

Il fait voler en éclat des garanties sociales qui soutenaient les citoyens dans leurs épreuves quotidiennes.

Toutes ces mauvaises mesures accentuent le désarroi des citoyens.

Une autre politique, plus sociale, plus juste, plus efficace est possible !

Face au démantèlement de notre sécurité sociale et de nos services publics, le PS propose « le bien-être garanti » pour tous les citoyens.

On mesure aujourd’hui la différence abyssale qui existe entre un gouvernement sans les socialistes et un gouvernement avec les socialistes.

Un gouvernement sans les socialistes méprise les travailleurs, écoute les lobbies économiques et désintègre la sécurité sociale. Un gouvernement avec les socialistes cherche avant tout à créer de l’emploi, à protéger les citoyens et à consolider la sécurité sociale.

Dans un monde où l’insécurité sous toutes ses formes inquiète légitimement nos concitoyens, les socialistes se battront pour préserver cette solidarité concrète et humaine qu’est la sécurité sociale.

Nous démontrerons à nos concitoyens qu’il n’y a pas de fatalité, de voie sans issue, de « marche inexorable » comme disent les néolibéraux.

Il y a des choix politiques à faire et des actions à mener !

Mes chers Amis,

Ces derniers jours, j’étais sidéré.

Un Secrétaire d’Etat diffuse impunément sur les réseaux sociaux des graphiques faux, et il se vante d’expulser massivement des migrants.

C’est une ignominie.

Je suis indigné de constater, dans un Etat démocratique comme le nôtre, que le gouvernement fédéral traite par le mépris le pouvoir judiciaire.

Cette Justice qui manque de moyens financiers.

Cette Justice qui, tout au contraire d’être « coupée des réalités », se penche chaque jour sur les maux de notre société, répare un dommage, confie la garde d’un enfant, rétablit la sérénité après un vol ou une agression, réinsère un détenu…

En ne respectant pas le 3ème pouvoir constitutionnel, quel signal la coalition MR N-VA donne-t-elle à nos concitoyens, aux jeunes en manque de repères ? Quelles valeurs défend-elle ?

Un gouvernement qui refuse d’appliquer une décision de justice s’engage dans une voie dangereuse : celle qui consiste à altérer gravement les droits des citoyens.

Pour faire simple, c’est à Charles Michel de dire : Monsieur le Secrétaire d’Etat, conformez-vous aux décisions de Justice de notre pays ! Et basta !

Le respect de l’état de droit ne se négocie pas !

Chers Amis,

Lors de notre combat pour changer le CETA, vous avez comme moi ressenti l’énergie positive que cet engagement a suscité.

Une énergie qui nourrit la lutte pour une société plus juste et équitable.

C’est ce que j’ose appeler l’énergie socialiste.

Cette même énergie socialiste nous encourage pour construire un futur plus serein, plus harmonieux.

Oui, le PS n’est pas uniquement un parti de critique et de contestation.

C’est un parti capable de s’indigner mais surtout c’est un parti constructif, positif, qui veut changer la réalité.

La première priorité du Parti socialiste, c’est l’emploi.

Vous le savez, même s’ils sont en diminution, les chiffres du chômage restent inacceptables.

C’est l’une des raisons, mais pas la seule, pour laquelle nous proposons d’expérimenter, partout où c’est possible, la réduction du temps de travail avec embauche compensatoire.

Des expériences sérieuses sont menées avec succès à l’étranger et c’est le PS qui les introduit chez nous et qui va les amplifier.

Nous avons également voulu montrer que la solidarité fonctionne de manière concrète. Qu’elle profite à chacun.

Notamment par le soutien aux initiatives d’économie collaborative de l’Asbl Coopso.

Plus de 5.800 familles se sont inscrites au programme d’achat groupé d’énergie et économiseront en moyenne 180 euros par an sur leur facture.

Plus de 200 familles ont bénéficié de réductions sur le prix du matériel scolaire grâce au projet pilote d’achat groupé lancé à Charleroi et à Herstal.

En 2017, nous amplifierons ces actions de solidarité concrète dans nos 14 fédérations et nos 555 sections locales actives en Wallonie et à Bruxelles.

Nous voulons en effet des solutions concrètes et justes pour tous les citoyens, qu’ils soient jeunes ou âgés, travailleurs salariés, travailleurs indépendants ou fonctionnaires. Qu’ils soient demandeurs d’emploi, pensionnés, malades, moins valides.

Au Parlement fédéral, sous la houlette de Laurette, nous avons formulé pas moins de 200 propositions positives.

Nous proposons par exemple un prélèvement plus juste sur les grandes fortunes, une imposition plus significative des plus-values boursières.

Nous voulons aussi instaurer plus d’équité salariale dans les entreprises en limitant le salaire des grands patrons à maximum 20 fois le salaire du travailleur le moins bien payé.

Le patron devra augmenter les plus bas salaires s’il veut revaloriser sa propre rémunération.

Nous voulons également offrir un bonus pour les gens qui continuent à travailler au-delà d’un certain âge, plutôt que d’utiliser la sanction.

Nous voulons aussi octroyer des allocations de chômage aux travailleurs indépendants qui doivent arrêter leur activité de façon involontaire – nous y reviendrons dans les conclusions du Chantier des idées.

Chers Amis,

Permettez-moi encore une dernière considération.

En ces temps troublés, les élus, les mandataires publics, se doivent, plus que jamais, de montrer l’exemple en termes d’éthique.

Mes chers Amis,

Nous devons rendre l’espoir aux citoyens.

Nous pouvons le faire car nous représentons la grande alternative progressiste et généreuse.

En affirmant nos valeurs, avec notre expérience, avec toute notre force de proposition, nous sommes l’avenir et l’espoir.

Il n’y a pas de raison que les citoyens continuent à courber l’échine devant les riches et les puissants.

Il n’y a pas d’avenir dans la compétition de tous contre tous.

C’est pourquoi 2017 sera l’année d’un nouvel espoir.

Notre Chantier des idées se termine.

Nous allons mettre en avant de nombreuses propositions concrètes, réalistes, progressistes.

Nous allons ramener la justice sociale et l’espoir dans notre pays.

Avec tous les militants du PS, nous allons démultiplier notre action partout en Wallonie et à Bruxelles.

Vous pouvez compter sur mon engagement et ma détermination.

A toutes et tous, je souhaite une excellente année 2017 !