Promotion de l’éco-paturage en Wallonie
Question écrite destinée à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité et du Tourisme
En 2009 déjà, la ville de Mouscron avait entrepris de mettre en place un nouveau concept d’éco-pâturage. Des vaches et des moutons ont ainsi placés sur des terrains communaux et leur « mission » est en quelque sorte de remplacer les machines et d’entretenir les terrains en question, plus naturellement.
Si cette pratique est courante dans la gestion des réserves naturelles (on estimait en 2013 que c’était le cas pour une centaines d’hectares), Monsieur le Ministre pense-t-il que cette expérience pourrait être étendue ?
Votre prédécesseur en charge de l’agriculture, de la nature et de la ruralité estimait que l’éco-pâturage gagnait à être étendu.
Alors que certains pouvoirs publics rencontrent des difficultés en termes de gestion différenciée, l’éco-pâturage ne devrait-il pas être présenté comme une réponse adaptée. De plus, la SOFICO, chargée de l’entretien des abords des routes, pourrait également s’en inspirer. C’est d’ailleurs le cas dans de nombreux pays européens. Monsieur le Ministre, comment pourrions-nous faciliter le recours à cette pratique?
Réponse
Comme déjà dit, le pâturage extensif (ou éco-pâturage) est un excellent moyen de gérer des espaces publics enherbés peu utilisés. Il est intéressant au niveau économique, au niveau social et il est respectueux de l’environnement.
Ces avantages expliquent pourquoi ce mode de gestion commence à se (re)développer dans les espaces publics. Il suffit de bien choisir le type d’animal en fonction de la superficie et des contraintes locales. Il n’est pas forcément nécessaire d’acheter le bétail, ni même de clôturer l’espace. Les possibilités de mise en place sont multiples…
Pour information, voici quelques exemples d’écopâturage mis en œuvre en Wallonie :
– Gestion par des moutons de prairies à la citadelle de Namur (PCDN)
– Gestion par des moutons d’un site Natura 2000 à Comblain-au-Pont
– Gestion d’un espace public par les vaches Galloways de la ville de Mouscron
– Gestion d’un verger conservatoire par des moutons à Tellin, par convention avec un agriculteur (PCDN).
Si presque tous les espaces peuvent se prêter à cette pratique, l’exemple pris par l’honorable membre est un cas particulier. En effet, les abords de routes doivent être, fort logiquement, aménagés notamment eu égard à la sécurité routière.