Les mutilations génitales féminines n’ont pas de frontières
La commission des droits des femmes du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté ce mardi 6 octobre, à l’unanimité, une proposition de résolution visant à lutter contre les mutilations génitales féminines.
En tant que primo-signataire du texte, la députée socialiste, Christie Morreale, se félicite de l’issue favorable du vote par l’ensemble des membres de la commission.
Cette résolution a pour but de renforcer et soutenir le travail des professionnels et des associations qui sensibilisent, forment et conseillent les jeunes filles vivant en Belgique afin de les protéger.
Quelques chiffres :
- 125 millions de femmes dans le monde ont subi une mutilation génitale
- 13.000 femmes excisées vivent en Belgique
- Et 4.000 petites filles sont considérées comme à « risque »
Ces chiffres, qui ont doublé depuis 2008 rien qu’en Belgique, démontrent que les mutilations génitales féminines ne connaissent pas de frontières. Il est de notre devoir d’agir afin de faire respecter les droits inaliénables des enfants, des jeunes filles et des femmes par rapport à leur santé, à leurs droits sexuels et reproductifs et au droit de ne pas subir de violences.
Chez nous, sont principalement concernées les femmes originaires d’Afrique subsaharienne et, dans une moindre mesure, du Proche-Orient.
A travers diverses structures, une prise en charge est organisée à l’attention de ces femmes ayant subi ce type de mutilations. Par exemple, au CHU Saint-Pierre à Bruxelles et au CHR de la Citadelle à Liège, des gynécologues sont spécialisés dans la reconstruction des organes génitaux féminins. Citons aussi le Centre de planning FPS de Liège qui a développé un projet spécifique de prise en charge et de prévention pluridisciplinaire, où l’on accueille toujours plus de personnes, ou encore le GAMS Belgique qui mène notamment des actions de sensibilisation auprès des communautés concernées.
Christie Morreale souhaiterait notamment que la problématique soit intégrée dans la formation de base de certaines facultés et/ou cycles de formation afin que les futurs professionnels soient à même de détecter les signaux de risque et de réagir adéquatement lorsqu’ils seront confrontés à ce type de mutilations.
Lien vers la résolution : http://archive..pfwb.be/100000002017030