1er mai 2019
Retrouvez ici le discours prononcé par Jean-Claude Marcourt, notre tête de liste, et moi-même, au Kiosque, pour ce 1er mai !
Camarades,
Le Premier Mai, pour nous, n’est pas un jour comme les autres. C’est un jour de fête mais c’est aussi et surtout un jour de lutte.
Jean-Pierre, Paul, Pierre, Joël, Julie et Frédéric viennent de nous montrer que ce Premier mai 2019 était, moins que jamais, un jour comme les autres.
A quatre semaines d’élire vos représentants dans les différents parlements mais, au-delà, de choisir la société dans laquelle vous voulez vivre, ce Premier Mai est davantage jour de lutte que jour de fête.
En 5 ans, le gouvernement fédéral MR-NVA a montré toute l’étendue de son mépris à l’égard des travailleurs par des décisions injustes et antisociales comme cela vient d’être rappelé mais aussi par une attitude dogmatique stupide en choisissant de bafouer la concertation sociale et en poussant les travailleurs et leurs représentants dans la rue plutôt qu’en les invitant à penser et à négocier l’avenir.
En une vingtaine de mois, l’attelage Borsus-Gréoli a mis ses pas dans les traces du duo Michel-De Weaver dont on sait pourtant à quel point c’est d’abord les intérêts de la Flandre, c’est seulement les intérêts de la Flandre, qui l’ont guidé.
Vous l’aurez compris, le combat régional est fondamental. Nous, socialistes liégeois l’avons compris depuis soixante ans. La Wallonie serait dans un bien meilleur état si d’autres nous avaient rejoints plus tôt. Mais l’heure n’est pas aux regrets ni aux atermoiements. C’est la Wallonie de demain qui nous importe et pour laquelle nous devons tous ensemble nous mobiliser.
Et pour la Wallonie de demain :
Nous socialistes, nous voulons donner à tous les possibilités de se loger, d’accéder aux biens et services de premières nécessités, de se déplacer, de se soigner, d’apprendre, de disposer d’une alimentation durable et de qualité, de travailler, de se ressourcer, de vivre digne, …
Nous voulons reconstruire les solidarités qu’ils ont, si vite, détricoté.
Ensemble, nous voulons protéger les plus fragiles, à commencer par les femmes et les familles monoparentales, mais aussi celles et ceux qui connaissent un accident de vie ou qui ont plus de difficulté à boucler leurs fins de mois. Nous ne laisserons personne aux bords du chemin.
Nous nous engageons à ce que chaque famille puisse disposer d’un toit.
Nous nous engageons à garantir l’accès à l’instruction publique, laïque et gratuite.
Nous nous engageons à ce que tous puisse accéder à la culture et à l’émancipation.
Nous engageons à ce que les femmes puissent prendre leur juste part dans cette société plurielle.
Nous nous engageons à ceque tous puissent se déplacer indépendamment de leurs moyens, des villes aux villages, des campagnes aux villes, ou inversement, et bien entendu à l’intérieur des villes et des campagnes elles-mêmes. Nous avons besoin d’une offre de déplacement collectif sans commune mesure avec ce qui existe aujourd’hui : bus, trains, trams mais aussi un maillage du territoire avec des véhicules partagés plus légers. Les services et entreprises publics sont évidemment les piliers de cette politique de mobilité ambitieuse.Oui, nous sommes pour le libre parcours et le développement de transports multimodaux, qui amélioreront la qualité de vie de chacun en favorisant les courtes distances.
Oui, la ruralité est aussi l’un des atouts de la Wallonie. Les moyens pour la mobilité doivent être concentrés pour renforcer les transports encommun. Améliorer l’offre, la fréquence, la ponctualité et le prix.
Oui, la Wallonie de demain doit permettre à toutes celles et tous ceux qui y vivent, de vire mieux. Cela commence par vaincre la pauvreté dans laquelle trop de nos concitoyens se débattent, avec parfois des salaires de misère et des conditions de travail indignes, avec des allocations sociales et des pensions qui permettent à peine de survivre. Et cela dans une société qui, globalement, n’a jamais été aussi prospère.
Pour ce faire, pas de mystère : il faut absolument que le pouvoir d’achat des plus précarisés et de la classe moyenne permettent à chacun de vivre dignement dans notre région.
En Wallonie, des talents, nous en avons, des idées aussi de même que des entreprises performantes. Elles sont parfois leader mondiales. Mais il nous en faut davantage et il faut que ces entreprises se développent, grandissent, pour que l’emploi se développe lui aussi. Il faut que nous aidions à la création et au développement de l’activité économique. C’est cela aussi la patte des socialistes mais cela ne doit pas se faire n’importe comment. Il faut que tout le monde y trouve son compte et que la collectivité ne soit pas sacrifiée au profit de quelques-uns.
C’est pourquoi il faut remettre la concertation sociale sur les rails. La concertation sociale, ce n’est pas de la compromission, bien au contraire. C’est le ciment d’une société plus juste, plus solidaire qui fait que les travailleurs sont respectés dans leur dignité et qui fait que les interlocuteurs sociaux cherchent des solutions et évitent que les plus forts – ou ceux qui se croient tels – n’imposent leur domination aux autres.
La Wallonie de demain, elle passe aussi par une refonte de l’aménagement du territoire. « Il faudrait construire les villes à la campagne car l’air y plus sain ». On connaît la plaisanterie attribuée à Alphonse Allais. On se demande parfois si certains n’ont pas pris la chose au pied de la lettre ce qui nous a conduit à une série de non-sens. Cette nouvelle politique d’aménagement du territoire doit créer de l’activité économique, qui est de moins en moins polluante, à proximité des zones d’habitat et, dans le même temps, doit porter sur une rénovation énergique de l’habitat. Avec une obligation de performance énergétique, qu’il s’agisse d’aménager voire de reconstruire des bâtiments anciens, publics ou privés, ou d’en construire de nouveaux, avec une attention particulière pour des logements sociaux de qualité.
Nous socialistes, nous engageons, jour après jour afin d’offrir un avenir meilleur que le nôtre à nos enfants et leurs enfants après eux. C’est aussi cela, l’importance de concilier la justice sociale et la justice environnementale. Il n’y aura pas pour les socialistes d’oublié.es du climat, car fin du monde et fin du mois sont les deux faces d’une même pièce.
Au lendemain des élections, grâce à notre vitalité partagée nous imposerons la journée des 4 jours semaines afin de vivre mieux et de permettre une meilleure conciliation de vie privée et vie professionnelle pour tous.
Nous appelons chacun et chacune d’entre vous, d’entre nous, à jeter toutes ses forces dans la bataille. Nous sommes prêts à en découdre car c’est notre avenir, qui en dépend. Nous sommes mobilisés et en ordre de marche pour gagner partout. Jusqu’au dimanche 26 mai, vous avez la possibilité de montrer qu’un autre monde est possible.
Ensemble, nous sommes en route pour la victoire car nous sommes lassés de leur proposition dépassée. C’est collectivement que nous gagnerons. Nous avons la mission de convaincre les citoyennes et les citoyens qui hésitent. Car nous sommes les seuls à même de défendre leurs dignités et leurs intérêts.
C’est ensemble que nous écrirons une nouvelle page de l’histoire wallonne. Une histoire qui commence par cette intime conviction qu’il n’y a ni tribun ni sauveur suprême, nous sommes plus que la somme de nos individualités.
La solidarité est là, elle nous précède. La prospérité, c’est nous. La reconstruction, c’est nous. La protection, c’est nous. L’alternative, c’est nous. C’est pour cela que nous allons gagner, avec vous, ensemble. Camarades, demain, la victoire est à nos portes, faites le savoir, nous sommes prêts.
J’en appelle aujourd’hui à tous les progressistes. A Liège comme ailleurs, pour le parlement de Wallonie comme pour le Parlement européen ou pour la Chambre de Représentants. Il peut sans doute, ou du moins peut-être, avoir plusieurs votes de gauche possibles. Mais une chose est sûre : il n’y a qu’un vote de gauche utile et responsable : c’est le vote PS.
Les conquêtes sociales, de la journée des 8 heures aux congés payés, de la sécurité sociale à l’enseignement obligatoire, c’est nous les socialistes et personne d’autre qui les avons arrachées.
Le monde a changé depuis ces conquêtes qu’il nous défendre bien sûr et dans ce monde nouveau, nous devons être innovants. Nous devons, forts et fiers de nos valeurs, construire une alternative à la financiarisation et transformer la société pour que toutes et tous puissent y vivre dignement et le plus heureux possible.
Cette ambition passe par la victoire au soir du 26 mai.
Portons haut nos couleurs, soyons fiers de notre idéal et repartons à la conquête pour plus de justice, plus de liberté, plus de solidarité.
Bon Premier Mai et bon combat !